jeudi 19 septembre 2024

Benoît Paillaugue (Toulon) : « C’était ma dernière chance de voir autre chose »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Enfin champion de France avec son club de cœur, Montpellier, le demi de mêlée Benoît Paillaugue (34 ans) évoque avec excitation son départ pour Toulon.

Vous avez été le chouchou du public montpelliérain, pouvez-vous revenir sur ce lien particulier avec ce public ?

Cela s’est fait naturellement et par rapport au personnage que je suis. Je suis atypique. Je ne suis pas grand (1m72), mais je ne lâche jamais et je mouille le maillot. C’est alors plus simple de rentrer dans le cœur des gens. Je n’ai jamais triché. C’est ce que les gens aiment en moi. Je suis tombé amoureux de ce club. Ils sont allés me chercher alors que j’étais en Pro D2 (à Auch, Ndlr) et que je n’étais personne.

J’ai passé 13 ans dans ce club (entre 2009 et 2022, Ndlr). J’y ai tout connu. J’ai évolué en même temps que le club. J’y suis arrivé jeune et je me suis développé en tant que joueur aussi. J’y ai créé ma famille. J’ai des enfants montpelliérains. C’est beaucoup de fierté et d’émotion d’avoir pu appartenir à ce club aussi longtemps.

« Je donnerai tout pour le maillot de Toulon »

Que signifie ce titre de champion de France avec le MHR ?

C’est la récompense ultime pour le petit garçon que j’étais. C’est une équipe particulièrement forte mentalement dans laquelle je me suis retrouvé cette année. On s’est construit dans l’adversité. Réussir cela, c’est partir par la grande porte avant de m’envoler pour Toulon avec beaucoup de souvenirs laissés à Montpellier.

Prenez-vous un gros risque en allant jouer à Toulon ?

Je sors totalement de ma zone de confort, mais c’était le bon moment. Une page se tourne au MHR. J’ai encore envie de jouer. Le MHR m’offrait pourtant cette possibilité, mais j’avais envie d’un autre challenge. C’était la dernière chance que j’avais d’aller voir autre chose, d’aller ailleurs, de découvrir une autre atmosphère, une ville qui vit pour le rugby.

Finir probablement ma carrière dans un des plus grands clubs d’Europe est une sacrée fierté. Beaucoup de joueurs aimeraient être à ma place. Je vais me mettre en danger, mais c’est aussi avec beaucoup d’excitation. Les gens qui me connaissent savent que j’aime quand il y a de la difficulté. Je donnerai tout pour mouiller le maillot de Toulon.

Pensez-vous que l’image du RCT a changé depuis l’ère Boudjellal ?

Toulon reste un club phare même s’ils ont eu un an ou deux compliqués. Mais comme Toulouse a pu vivre avant de se redresser. Toulon revient bien. Ils ont envie de retrouver leurs heures de gloire. Il y a toujours eu des stars à Toulon. Il y en a encore. Ce club attire toujours. Avec la ferveur de leurs supporteurs, c’est un club à part. J’ai hâte. J’y vais pour me régaler pendant deux ans, en prenant tout ce que j’ai à prendre.

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