L’arrivée de Joris Segonds permet à l’ancien international d’envisager cette saison comme celle de la passation de pouvoir. Même si, à 35 ans, le demi d’ouverture basque, Camille Lopez refuse de se projeter au-delà de 2025. Entretien pour Rugby magazine et Le Quotidien Du Sport.
Que vous a inspiré cette saison de l’Aviron ?
Beaucoup plus de positif que de négatif sachant la difficulté croissante de ce Top 14. Après la montée, et une première saison exceptionnelle qui nous a permis d’accrocher la Champions Cup, la deuxième saison s’annonçait bien plus compliquée à gérer. Elle le fut. Si on ne regarde que le classement, cette 12ème place n’est pas satisfaisante. Mais il ne faut pas regarder nos performances uniquement sous cet angle. Nous avons peu perdu à domicile (3 défaites) dont une fois (Castres) après avoir acquis le maintien et qu’on peut donc mettre sous le coup de la décompression. Avec la défaite à Oyonnax, ce n’était pas l’image de notre saison.
Que faut-il penser de votre recrutement ?
Après deux ans de Top 14, les joueurs qui arrivent doivent nous aider à continuer à grandir, petit à petit. Moon, Habel-Kueffner, Segonds ou Tuilagi ont déjà des profils qui vont nous apporter énormément. Dans un championnat aussi relevé, pour conserver notre rang, il était impératif de gagner en qualité et en quantité.
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A votre poste, que va changer l’arrivée de Joris Segonds ?
J’espère qu’il va me challenger et rapidement prendre une place prépondérante pour s’inscrire dans la durée ; Il a signé cinq ans, c’est pour marquer son temps. Moi, c’est le passé, lui c’est l’avenir, tous les deux on représente le présent et on va tout faire pour s’entraider et permettre à l’équipe d’être plus compétitive.
Vous êtes en fin de contrat en juin 2025, est-ce votre dernière saison ?
Je pars du principe qu’il s’agit de ma dernière saison car je suis en fin de contrat. Même si je me sens bien, j’ai terminé celle-ci fatigué mentalement et physiquement car j’ai beaucoup joué. Pour la suite, on verra, on ne sait jamais de quoi demain est fait. Pour le moment, j’ai juste hâte de relever le défi pour assurer une quatrième saison de Top 14 d’affilée à mon club.
Justement, Bayonne peut-il jouer autre chose que le maintien ?
L’Aviron a longtemps fait le yoyo entre Top 14 et Pro D2 et s’est donné les moyens depuis deux ans de ne plus le faire. Avec deux maintiens assurés, une qualification européenne, les résultats sont prometteurs, ils correspondent à l’évolution globale du club, bien au-delà du sportif. Aujourd’hui, nos infrastructures sont de top niveau, avec un nouveau campus, un stade magnifique et une ferveur incroyable. On sent que tout ça se développe, mais il ne faut pas traîner car nous ne sommes pas les seuls à progresser.
Le Top 6 est-il envisageable à court terme ?
Pour le moment, nous nous situons entre la 8ème place de 2023 et la 12ème de 2024. Mais nous n’avons pas été aussi loin que ça du Top 6… comme de la 13ème place d’ailleurs. Se qualifier pour les phases finales est plus qu’un rêve, un objectif que j’espère réaliser avant de raccrocher. Ce serait une belle récompense pour notre ville et nos supporteurs.
