A deux ans du début des Jeux Olympiques de Paris 2024, Christophe Reigt (manager des équipe de France de rugby à 7) fait le bilan du rugby à 7 en France et continue de se donner les moyens de réussir une belle et grande Olympiade.
A deux ans des Jeux Olympiques, quel bilan peut-on faire du rugby à 7 en France ?
Le bilan passé reste associé aux dernières olympiades de Tokyo avec un résultat positif chez les filles que l’on doit digérer (vice-championnes olympiques, Ndlr). On doit rebasculer vers Paris 2024. La médaille d’argent a ramené quelque chose de positif au rugby à 7 dans son ensemble. Il faut capitaliser sur ça.
Il faut repartir sur le prochain objectif qui est plus haut. On veut se donner les chances de viser l’or à l’avenir. Du côté des garçons, il y a eu une déception. Le cycle sur le circuit mondial avait indiqué de belles promesses, mais le report des Jeux Olympiques et du TQO ne nous a pas servis avec la période de Covid.
Il y a eu des allers-retours avec le rugby à XV. C’était plus complexe à gérer. On est resté sur le quai, à une marche de Tokyo. Maintenant, c’est derrière. On sait qu’il y a un niveau homogène à 7.
Christophe Reigt et le rugby à 7 déjà qualifié pour les JO de Paris
Aujourd’hui, est-on focus sur Paris 2024 ?
En tant que pays hôte, on est déjà qualifié. Ça nous permet de nous préparer différemment. Le groupe est géré, que ce soit chez les filles ou les garçons, on a comme point de mire, les Jeux Olympiques, même si avant, il y aura une Coupe du monde que l’on souhaite réussir.
Les joueurs sont-ils déjà conditionnés en fonction de l’évènement ?
Le 7 est rythmé par les cycles olympiques. Le circuit mondial nous oblige de nous préparer pour les tournois. Il y a des points de passage pour avoir des résultats et rester dans le ranking. On cherche à battre les meilleurs. Sur un tournoi, on sait que l’on peut renverser les pronostics.
Qu’attendez-vous pour les mois à venir ?
Il y a une logique de résultats. On est autour de la 6ème place au ranking mondial. Il nous reste un palier à franchir pour rester dans le Top 3 sur les deux saisons à venir. C’est notre objectif. On veut aussi jouer des finales et des demi-finales pour se positionner et envoyer des signaux forts. Du côté des filles, elles terminent deuxièmes. Ce n’est pas rien.
Le ranking est maintenu. Chez les garçons, on va finir autour de la 6ème place. Il faut continuer à le maintenir pour la confiance. Entre temps, on voudra aller chercher un tournoi World Series, sans oublier la Coupe du monde et au bout les Jeux Olympiques qui arriveront vite.
« Il nous reste un palier à franchir »
Quand on voit Antoine Dupont ou d’autres joueurs du Top 14 s’intéresser aux JO, comment le vit-on en équipe de France à 7 ?
Il n’y a aucune logique de préparation. Il y a aujourd’hui un groupe qui fonctionne avec des joueurs en place. Il y a un travail entre la Ligue et la FFR pour construire des passerelles entre les clubs et l’équipe de France à 7. On commence à avoir des résultats avec des joueurs qui arrivent à être bons à 7 avant de repartir dans leurs clubs.
C’est plutôt une réussite. Le fait de lire que des joueurs internationaux à XV s’intéressent aux JO, on peut le comprendre. Les JO représentent quelque chose. Pour l’instant, les discussions ne sont pas sur une personne, mais sur un modèle que l’on veut faire évoluer.
On veut avoir le meilleur système pour préparer les JO. Ce n’est pas simple. Les calendriers sont très serrés. Le rugby à 7 ne se base pas que sur les performances individuelles. Ça passe aussi par un collectif.