jeudi 25 avril 2024

Clermont : un nouveau départ, avec ambition

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Après avoir fermé la parenthèse Azéma, c’est sans son emblématique capitaine, Morgan Parra, mais également sans Lopez et Fofana, deux autres cadres des années 2010 que les clermontois repartent à la conquête de leur juste passé.

Mi-juillet, sous la canicule, la rentrée des Jaunards n’avait pas la même tonalité que d’habitude. Pour la première fois depuis… 2009, elle s’est déroulée sans Morgan Parra. Sur le site de Gravanches, centre technique partagé avec le Clermont Foot, il manquait également Wesley Fofana et Camille Lopez, le premier arrêtant sa carrière, le second étant en partance pour Bayonne. Comme si ces trois absences finissaient de clore l’ère Azéma, comme si Jono Gibbes les attendait pour passer vraiment à autre chose…

Nouveau directeur du développement des Jaunards, l’ancien DTN, Didier Retière est aussi là pour propulser le club vers de nouveaux horizons. « On a changé pas mal de choses cette année, nous dit-il, mais pas par plaisir de changer pour changer, davantage pour apporter quelque chose de nouveau, une nouvelle énergie, un nouvel état d’esprit. »

Il faut dire que le bilan de la saison passée a été plutôt morose avec une 7ème place jamais dépassée en Top 14 et une élimination en 8èmes de finale de la Champions Cup après deux sévères défaites face à Leicester et une seule victoire en six rencontres. Loin des standards maison et des ambitions nées de l’arrivée de Jono Gibbes aux manettes. De quoi envisager l’avenir avec une obligation de remise en cause.

« Nous savons autant où nous voulons aller, poursuit Retière, quelles sont nos ambitions, que la manière d’y aller. On est conscients du travail à accomplir et tous nos axes de réflexion portent et ont porté sur les éléments à mettre en oeuvre pour fédérer les joueurs à notre projet et lancer une nouvelle dynamique. »

Le Bouclier en 2023, la Champions Cup en 2024…

Au-delà d’un vaste projet de développement du rugby à VII, intitulé ASM S7vens, visant à se servir des spécificités de la discipline pour mieux former et mieux communiquer, qui s’inscrit au coeur de la vision Clermont 2025, comme un nouvel étage de la fusée clermontaise, le staff s’est aussi étoffé avec l’arrivée de Jared Payne en entraîneur de la défense et Julien Ledevedec en spécialiste de la touche.

Le recrutement correspond aussi à ce besoin de renouvellement et de rajeunissement avec les Australiens Newsome et Simone, les internationaux français Hériteau, Plisson et Belleau, ainsi que Delguy et Godener, pour un effectif qui va devoir se trouver de nouveaux leaders pour tourner définitivement la page des glorieux anciens et écrire sa propre histoire. Sur le site du club, le président Jean-Michel Guillon donnait la direction à prendre :

« Dès 2023, nous avons la volonté d’être de nouveau dans le Top 6 et de jouer le titre de champion. On ne va pas se cacher, l’ambition est là. Et dès 2024, nous jouerons la victoire en Coupe d’Europe avec un recrutement en conséquence. »

Clermont a un parcours européen difficile

Cette année, le parcours européen passera par l’Afrique du Sud avec les Stormers au programme de la première phase, et les Tigres de Leicester. Le voyage au Cap en fin d’année sera « une expérience collective intéressante au coeur de notre saison, analysait Jono Gibbes en découvrant le tirage au sort.

Avec Leicester, c’est un super challenge qui nous attend avec deux rencontres formidables et la découverte du rugby sud-africain. » Pour la première fois de leur histoire, les Jaunards joueront des Springboks en match officiel, un bon moyen pour ce groupe en reconstruction de se forger une histoire commune et, peut-être, de prendre de l’avance sur le projet Clermont 2025.

Car avec un peu de chance, beaucoup de travail et de talent, les coéquipiers de Penaud ne devraient pas attendre dix finales, comme en Top 14, avant de décrocher le graal européen. Ils en sont déjà à trois (2013, 2015 et 2017) et quelque chose nous dit que la quatrième sera la bonne…

La recrue : Plisson revanchard

Il y a deux ans, en quittant le Stade Français pour La Rochelle, il pensait se relancer. Après une première saison correcte, il est rentré dans le rang cette année pour n’apparaitre que trop rarement dans le groupe maritime (5 titularisations seulement). A 31 ans, l’international a encore de belles années devant lui dans un club où il sera en concurrence avec Belleau pour compenser les départs de Lopez et Hanrahan.

Tom Boissy

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