Louis Bielle-Biarrey est une des bonnes surprises de ce mondial avec le XV de France. Auteur d’un essai contre l’Uruguay, le Français en veut encore plus.
Comment vous êtes-vous senti au moment d’enfin faire vos débuts en Coupe du monde contre l’Uruguay ?
Je me suis bien senti. J’étais content d’avoir marqué. Je n’avais pas eu beaucoup de ballons à exploiter. C’était un match fermé, mais on a gagné. C’est toujours important dans une carrière un premier match de Coupe du monde.
À LIRE AUSSI : les meilleurs joueurs du XV de France dans votre mag
Comment l’ambiance est dans le vestiaire ?
On a appris à se connaître et à surtout aimer aller décrocher la victoire ensemble. Le principal dans une équipe est la victoire. On a aussi beaucoup travaillé. On sait que l’on était attendu, mais on voulait surtout profiter de tout ce que l’on a construit ces derniers mois.
Avez-vous été surpris par l’engouement autour de l’équipe de France durant ce Mondial ?
Il est vrai que c’est impressionnant. Même à Lille, sur le papier, ce n’est pas forcément la ville qui promet le plus d’ambiance et le plus de soutien. Ce n’est pas forcément une région de rugby mais, franchement, avec une telle ferveur et un aussi bon public, on ne peut qu’être transporté et transcendé. Ça donne envie de proposer notre meilleur rugby, même si cela ne s’est pas toujours vérifié sur le terrain (sourire). Ils ont été là du début à la fin. C’était plaisant et cela restera un moment important gravé dans ma mémoire. Ça donne envie de se donner à 100%.
Comment jugez-vous vos performances durant ce Mondial ?
Plutôt propres. Je n’ai pas eu beaucoup de ballons à jouer. Je suis content d’avoir marqué. En défense, j’ai été sérieux sur ce qu’il y avait à faire, un peu à l’image de l’équipe. On n’a pas été forcément indiscipliné. Donc c’était l’occasion de tenter de mettre notre jeu en place. J’ai vraiment été heureux de marquer un essai lors de ce Mondial.
« Je n’oublierai pas ce premier match en Coupe du monde »
Qu’avez-vous ressenti au moment de franchir la ligne et de devenir un marqueur d’essai lors d’une Coupe du monde ?
(Il réfléchit) J’étais très heureux et surtout une grande fierté d’avoir réussi à le faire. Mais je n’ai pas eu grand-chose à faire sur l’action. Le ballon m’arrive et je n’ai qu’à accélérer pour marquer. C’est un beau travail collectif. J’ai reçu beaucoup de messages de félicitations. C’était sympa. Même si, sur le coup, je n’ai pas pu répondre à tout le monde. Un premier match en Coupe du monde, en France, devant sa famille… c’est exceptionnel. Je marque, avec la victoire au bout. C’est un moment que je ne suis pas prêt d’oublier.
Comment vivez-vous le fait d’être le plus jeune joueur de l’équipe de France à jouer en Coupe du monde ?
Je suis évidemment super content. Tout va très vite pour moi depuis un bout de temps. Je ne réalise pas forcément. J’y vais avec beaucoup d’enthousiasme et pour prendre du plaisir. Tout le monde est super sympa dans le groupe. Ça aide à être bon.
Même si cela est au détriment des études (IUT de gestion des entreprises et administration)…
(Sourire) J’avais des sessions de rattrapage, mais évidemment je ne peux pas y aller. Pour les études, ça devient de plus en plus compliqué. Mais je veux aller au bout. Ça me fait du bien de ne pas toujours penser au rugby.
