Devenue l’une des patronnes De l’Équipe de France, Cyrielle Banet (27 ans) ne manque pas d’ambition avec montpellier, mais aussi avec les Bleues. L’ailière pense déjà à la prochaine coupe Du monde en nouvelle-ZélanMe.
Comment allez-vous à l’aube du Tournoi des 6 Nations ?
Tout se passe bien pour le moment. Avec mon club, Montpellier, ça va bien (Montpellier est leader de la Poule 2, Ndlr).
Après l’avoir remporté de 2017 à 2019, espérez-vous renouer avec le titre de championne de France avec les Coccinelles ?
On a envie de regoûter à cela et de monter sur la plus haute marche. On a vécu deux années compliquées avec la pandémie. Cette année, c’est une saison normale. On a envie de pouvoir la vivre pleinement et d’aller au bout. On est confiantes. Nous savons que ça reste du sport. On travaille pour et on est armées pour. On l’espère.
D’autant plus que les échéances ne manquent pas avec l’équipe de France aussi…
On a un gros bloc d’échéances internationales. On connaît une pause en championnat avec Montpellier. Les filles qui restent au club continuent de bosser énormément pour que tout soit le plus fluide et intéressant quand on revient.
Cyrielle Bannet prête à en découdre aux 6 Nations
Quelle est l’ambition avec l’équipe de France ? Pensez-vous à un Grand Chelem comme en 2018 ?
On a une échéance importante d’ici quelques mois avec la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande (du 8 octobre au 12 novembre 2022, Ndlr). Auparavant, on se doit de réussir un bon Tournoi des 6 Nations. C’est à nous de marquer les esprits et la compétition. Ensuite, on ne mettra pas la charrue avant les bœufs. On prendra match après match.
« Réussir un bon tournoi pour bien préparer la Coupe du monde »
Sentez-vous qu’il y a une attente et un engouement autour de l’équipe de France ?
Depuis quelques années, il y a un engouement pour le rugby féminin français. On a à cœur de montrer le meilleur. Les victoires y jouent énormément. Ainsi que la manière. C’est important de réussir.
Après avoir battu la Nouvelle-Zélande en fin d’année dernière (38-13 et 29-7, Ndlr), il faudra battre les Anglaises…
C’est dans un coin de nos têtes. On sait qu’on les retrouvera dans la poule de la Coupe du Monde (dans la poule C avec l’Afrique du Sud et les Fidji, Ndlr). On connaît cet adversaire. Nous savons ce qui pêche à chaque fois. On espère renverser la tendance.
“Dire qu’on ne pense pas à la Coupe du Monde serait se mentir”
La prochaine Coupe du monde est-elle déjà dans les têtes ?
Dire que l’on n’y pense pas, ce serait mentir. On l’a dans un coin de la tête, mais on sait que l’on a beaucoup d’étapes avant d’y arriver. On ne délaisse pas le club ou le championnat. Nous sommes très impliqué. Mais on ne peut pas ne pas y penser. On la prépare depuis des années.
Etes-vous à un moment charnière de l’histoire du rugby féminin ?
On sait qu’à l’approche de grandes compétitions il y a un engouement supplémentaire et un supplément d’âme sur nos matches. On veut écrire une belle page d’histoire. Ce serait exceptionnel de faire partie de cette équipe qui peut rêver d’être championne du monde.
Etes-vous heureuse d’être l’un des éléments majeurs de cette équipe ?
Ça fait plaisir de faire partie de cette équipe. Je veux profiter de chaque instant. On vit des choses extraordinaires. On a envie d’y retourner et d’y rester le plus longtemps possible. Quand on a la culture de la gagne, on a envie de toujours gagner. Il me reste le plus grand titre à aller chercher. J’ai envie de vivre encore de grandes émotions. Je ne m’en lasse pas.