vendredi 13 septembre 2024

David Darricarrère revient à l’origine : « Antoine Dupont a toujours été en avance »

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Revenu dans le staff castrais en 2021, il était déjà l’entraîneur des arrières lorsque le jeune demi de mêlée de 17 ans a débarqué au CO en 2014. L’ancien coach des U20 champions du monde 2019 n’avait alors vu jouer Antoine qu’en vidéo…

Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez vu jouer Antoine ?

C’était pour son premier match avec Castres, en Coupe d’Europe, face aux Harlequins. Pour le faire jouer au niveau européen, nous avions obtenu une dérogation car il n’avait pas encore 18 ans. Il avait fait la musique en marquant un essai et en mystifiant Chris Robshaw, le capitaine de la sélection anglaise.

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Comment avait-il atterri à Castres ?

C’est Serge Milhas qui l’a recruté en même temps qu’Anthony Jelonch. A l’époque, il était à Marcoussis et ne nous rejoignait que le jeudi. On a vite vu qu’on avait affaire à un phénomène. Il fallait voir les séances qu’il s’imposait avec Rory (Kockott) qui ne le ménageait pas. C’était déjà un très gros bosseur.

« Sa marge de progression passera par des déplacements et une vision du jeu encore plus pertinents »

Avait-il des lacunes, des secteurs à travailler ?

Il devait surtout travailler physiquement pour se mettre au niveau du Top 14. Techniquement, il savait tout faire, il a depuis beaucoup travaillé son jeu au pied, en étant capable d’être aussi à l’aise avec le droit qu’avec le gauche. Il était déjà en avance sur les joueurs de son âge et même de la plupart des demis de mêlée du Top 14.

Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné chez lui ?

Sa capacité à se hisser, naturellement, au très haut niveau du Top 14. Plus le niveau d’exigence augmentait, meilleur il était. Il était déjà très rugby, avec le flair pour jouer les bons coups. Physiquement, il a eu très vite cette propension à jouer les duels offensifs et défensifs avec la même intensité.

Peut-il encore progresser ?

Je suis persuadé qu’il en a encore sous la pédale. Certes, il a très peu défauts, il est déjà le meilleur joueur du monde, mais sa marge de progression passera par des déplacements et une vision du jeu encore plus pertinents, surtout autour des rucks. Après, il maîtrise tous les paramètres du rugby. Il est LE joueur de rugby par excellence qui est en capacité de trouver des solutions dans toutes les situations de jeu, au centre, à l’aile, à la mêlée… Il est protée !

Une anecdote sur lui de vos deux saisons communes à Castres ?

Je ne suis pas prêt d’oublier son premier match face aux Harlequins. Après le match, tout le monde ne parlait que de lui, même les Anglais.

Aujourd’hui, on a l’impression qu’il pourrait jouer à n’importe quel poste, et dans n’importe quel club, en dominant autant son sujet. On se trompe ?

Eux qui sont habitués à préparer les rencontres en étudiant tout de l’adversaire, pour le coup, Antoine, ils ne le connaissaient pas. Moi, avant de l’avoir dans le groupe, je ne l’avais vu qu’en vidéo avec les Crabos d’Auch.

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