jeudi 28 mars 2024

Dominique Malonga (ASVEL) : « Les attentes autour de moi me motivent »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Enorme potentiel (1m97, 16 ans) à l’image de Victor Wembanyama, l’intérieure de l’ASVEL, Dominique Malonga qui est capable de claquer un dunk (!), se confie pour Le Quotidien du Sport et France Basket, sur ses ambitions et les attentes qu’elle sait très hautes.

Comment se passe votre saison ?

Je n’ai pas énormément de temps de jeu, mais je me sens très bien. J’essaie de progresser. Je ne perds pas de temps. Je note déjà la différence avec la joueuse que j’étais en début de saison. Cette année est une introduction au monde pro. Je me sers de cette saison pour progresser physiquement, m’habituer au monde et au jeu que je dois développer.

En quoi avez-vous progressé ?

Je ne commets plus les mêmes erreurs du début de saison. J’ai compris certaines choses. Physiquement, j’encaisse davantage les contacts. Ma lecture de jeu est bien meilleure. J’ai beaucoup gagné en maturité notamment en défense.

Vous vous êtes énormément transformée physiquement ces derniers mois.

J’évolue sur un poste intérieur. Le physique prime. Il faut s’imposer dans la raquette et prendre les rebonds. J’étais très grande, mais très frêle. Pour encaisser les contacts ou pour pouvoir dominer dans la raquette je devais absolument développer mon physique.

J’ai pas mal gagné en musculature. Cela contribue aussi à ce que je sois plus souple sur mes appuis et plus proche du sol. J’avais également besoin de prendre de la masse musculaire pour mieux protéger mes articulations. Comme on travaille beaucoup dans les airs, cela me permet aussi de soulager mes genoux avec lesquels j’ai connu des soucis. J’ai fait un travail quotidien pendant deux ans. J’ai pris plus de 10 kg.

Dominique Malonga a pris 10 kilos de muscles

Les attentes placées en vous sont énormes. Tony Parker estime même que vous êtes le plus gros potentiel depuis Sandrine Gruda…

Les attentes sont dans un coin de ma tête. Je ne les oublie pas pour mieux avancer et assumer le fait qu’on m’identifie déjà comme un potentiel. Il ne faut donc pas que je déçoive. Mais d’un autre côté je n’y pense pas tout le temps. Ce serait me mettre une pression incroyable.

Ce ne serait pas bénéfique. Je me focalise plutôt sur moi et sur ce que j’attends de ma personne. Ensuite, j’analyse et je prends en compte les attentes des autres, et non le contraire. Ces attentes sont une forme de pression, mais aussi une source de motivation. Elles me boostent.

On vous compare souvent à Victor Wembanyama.

On a deux physiques similaires. On a aussi un style de jeu qui se ressemble pas mal. Je comprends la comparaison, mais Victor c’est Victor et moi c’est moi. Il a sa marge de progression, j’ai la mienne.

« Cette saison est pour moi une introduction au monde pro »

Des joueurs ou joueuses vous ont-ils inspirée ?

J’ai beaucoup aimé regarder jouer Kevin Durant. Chez les filles, j’ai une référence, c’est Breanna Stewart.

Quel est votre rêve : de jouer aux Etats-Unis un jour ?

J’aimerais effectivement jouer en WNBA, mais aussi en Euroligue. Ce sont deux objectifs. Plus le temps passe et plus je peux parler d’objectifs désormais.

Née au Cameroun, auriez-vous pu porter le maillot de votre pays de naissance ?

Non. Je suis de nationalité française. Mon père est français. Même si j’ai fait mes premiers pas au basket là-bas dans l’académie de ma mère. J’ai vécu au Cameroun plus de 8 ans. Cependant, je défendrai les couleurs de la France si je dois représenter un pays.

Avec Paris 2024 en ligne de mire…

C’est un objectif à court, moyen terme. Il me reste deux ans avant cette échéance.

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