Symbole d’un rugby géorgien en plein essor, l’arrière/ailier du LOU de 22 ans (le 14 juillet) Davit Niniashvili revient sur les raisons majeures de ces progrès. Entretien pour Rugby Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Comment expliquez-vous les progrès du rugby géorgien ?
La GRU (Georgian Rugby Union) a fait beaucoup d’efforts pour développer le rugby dans le pays. La qualité des terrains, du coaching, des entraînements, des infrastructures, ont évolué rapidement. Cela a généré et enchaîné sur une nouvelle génération de joueurs. Ils se sont construits et nourris aussi sur les succès des générations précédentes.
Les clubs au pays sont également en très bonne santé. Ce n’est donc pas un hasard que tant de Géorgiens évoluent dans les rangs professionnels en France et ailleurs. On ne peut pas minimiser le rôle des Black Lion non plus. C’est une franchise géorgienne jouant les compétitions de l’EPCR désormais. Cela offre aux joueurs des opportunités fantastiques.
Quelle est la prochaine étape pour le rugby géorgien ?
Les Black Lion ont connu un très bon départ en Challenge Cup. Maintenant ils doivent viser l’inclusion en URC. Lors de leur première saison, ils n’ont pas été loin de battre Gloucester (10-15, Ndlr), les finalistes, avant de faire tomber les Scarlets (23-7, Ndlr), un ancien vainqueur de l’URC. Quand ils ont accueilli Clermont à Tbilissi, il y avait un record de près de 17 000 spectateurs.
Avoir un club géorgien, disputant l’URC de semaine en semaine, serait un reflet fidèle de la réalité et du statut du rugby géorgien. Cela nous aiderait à passer à l’échelon supérieur. Nous devons être autorisés à rivaliser avec les meilleures nations lors de tests matches, et ce régulièrement. Notre domination sur le Rugby Europe Championship et nos récentes victoires contre le Pays de Galles et l’Italie démontrent cette capacité à pouvoir disputer ce genre de matches. Les jouer régulièrement aidera la sélection à progresser encore.
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Vous considérez-vous personnellement comme une référence, un modèle à suivre pour beaucoup de joueurs géorgiens alors que vous évoluez en France ?
Il est vrai que beaucoup de jeunes joueurs géorgiens ont décidé de venir jouer en France. Moi y compris. Cependant, ce n’est pas la voie unique pour se développer. Beaucoup de joueurs géorgiens ont également beaucoup progressé en jouant pour les Black Lion et la sélection.
Qu’avez-vous le plus appris depuis que vous êtes en France ?
Depuis que je suis à Lyon et que je joue en Top 14, je me suis énormément développé en tant que joueur. J’ai surtout appris à jouer avec une plus grande intensité, avec moins d’espace et en étant frappé plus durement par l’atmosphère compétitive. J’ai encore pas mal de choses à améliorer dans mon jeu, mais je vais essayer de me dépasser sur tous les aspects.