Quand il est parti de Clermont, son club formateur, les Jaunards venaient de décrocher un second titre de champion. Six ans après, revoilà le demi de mêlée de 28 ans, Enzo Sanga en Auvergne pour accompagner la reconquête de l’ASM et tirer profit de ses années à Montpellier, Valence-Romans et Brive. Entretien réalisé pour Rugby Magazine et Le Quotidien du Sport.
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Quel sentiment domine au moment de revenir chez vous ?
Il est toujours très agréable de retrouver un environnement qu’on connait bien, même si beaucoup de choses ont changé au sein du club dans ce rugby moderne qui évolue très vite, au niveau des staffs et des joueurs, au rythme des cycles. Je me réjouis d’en débuter un nouveau pour mon retour dans mon club formateur. J’étais un gamin quand je suis parti, un espoir, je reviens, je suis papa et j’ai fait mon petit bonhomme de chemin. On est devant une page blanche, à nous d’écrire notre histoire pour retrouver les sommets. Si je suis revenu, c’est que j’avais envie de faire partie de cette nouvelle aventure.
Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
J’ai toujours dû travailler énormément car je fais partie de ces joueurs qui en ont besoin pour bien s’exprimer et performer. J’ai commencé ici, à l’ASM, au sein d’un effectif pléthorique, j’ai rebondi à Montpellier où j’ai fait 55 matches en trois saisons malgré mon étiquette de n°3. Au contact de grands joueurs, j’ai beaucoup progressé.
A Valence-Romans, où j’ai pris beaucoup de plaisir, j’ai eu la chance de tomber sur un groupe humainement extraordinaire. En même temps, parce que nous jouions le maintien, ce passage m’a fait toucher du doigt une autre réalité que celle des équipes qui jouent les premiers rôles.
L’approche, que j’ai aussi connue à Brive, est complètement différente qui vous oblige à être à 150% à tous les matches, sans exception. J’ai aimé ce sentiment de tout donner à chaque fois, de se battre jusqu’au bout. Au final, je ne regrette aucun de mes choix et j’ai la satisfaction d’avoir toujours laissé une bonne image. C’est peut-être pour ça que j’ai la possibilité de revenir à Clermont cette saison.
« L’ASM a toujours fait preuve de persévérance »
Pensez-vous que l’ASM est en capacité de retrouver les sommets rapidement ?
Après une période difficile, il y a tout ce qu’il faut dans ce club pour ça. Le processus est enclenché mais, eu égard à la concurrence de plus en plus forte, ça peut prendre du temps. Ce club a déjà démontré sa persévérance et va continuer à défendre les mêmes valeurs. Je ne doute pas que l’ASM retrouve le Top 6 un jour, mais quand… Le groupe fera tout pour l’atteindre dès cette saison.
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Comment avez-vous vécu la relégation de Brive, que vous laissez en ProD2 ?
Il y avait largement la place pour se maintenir, mais la saison a été trop mouvementée, avec beaucoup de blessés et un changement de coach qui a été difficile à gérer. Nous sommes tous responsables de cet échec sportif. C’est d’autant plus dommage qu’il y avait un super groupe animé par un grand capitaine, Saïd Hirèche. Je ne doute pas que cette descente est un mal pour un bien. Ils reculent pour mieux rebondir.
Etes-vous de ceux qui estiment que le Top 14 va encore vivre au rythme du duel Toulouse-La Rochelle ?
Le fait est qu’il s’agit de deux effectifs très bien rodés et qui ont recruté de manière ciblée avec beaucoup de plus-value. Face à ces deux ogres, aux autres de batailler pour combler le retard. On en fait partie. On va y aller petit à petit, il y a du boulot, mais le club fait tout ce qu’il peut pour nous permettre d’être dans le Top 6 en fin de saison.