jeudi 25 avril 2024

Ethan Dumortier (LOU) : “La Coupe du Monde et les JO sont dans un coin de ma tête”

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Appelé pour la Tournée de novembre, – même s’il n’a pas joué – l’ailier du LOU enchaîne cette saison les essais. Au point, à 22 ans, d’attirer les convoitises (Toulon) alors qu’il est en fin de contrat. Mais le Lyonnais, à l’instar de Baptiste Couilloud, aurait finalement décidé de rester (trois ans de plus).

A titre personnel, vous vivez un début de saison de rêve !

Plusieurs signaux montrent que j’ai progressé : je suis plus décisif, je marque davantage, c’est ce qu’on demande à un ailier ; d’être plus finisseur. J’ai encore une marge de progression et des choses à améliorer, mais je sens que j’apporte de plus en plus au groupe qui a de plus en plus confiance en moi et c’est une vraie reconnaissance.

Début décembre, vous en étiez déjà à 7 essais en Top 14. Combien espérez-vous en mettre d’ici la fin de saison ?

Xavier Garbajosa (son coach, Ndlr) m’a dit qu’il avait fini à 21 en une saison et que c’était impossible que je le batte. Du coup, dans un coin de ma tête, il va falloir que je le batte !

Visez-vous la place de marqueur n°1 du Top 14 ?

C’est un challenge en plus. La saison dernière, c’est Baptiste Couilloud qui a terminé meilleur marqueur et Léo Berdeu meilleur réalisateur. Ce sont des signaux forts pour une équipe. A mon poste, c’est un objectif qu’il est possible d’atteindre, mais je ne me focalise pas dessus en me disant que je dois marquer à chaque match pour rester dans la course.

Vous retrouvez cette saison la Champions Cup que vous aviez connue lors de votre première saison, avec cette fois les Saracens et les Bulls…

… Du très, très lourd ! Mais c’est une compétition hyper enrichissante. On rencontre de nouvelles équipes, avec un autre style de jeu et une intensité différente. Moi qui suis un jeune joueur et qui n’ait pas eu la chance de jouer beaucoup de matches de ce niveau-là, c’est toujours très excitant.

« Xavier Garbajosa m’a dit qu’il avait inscrit 21 essais en une saison, je vais essayer de le battre »

Trouvez-vous normal d’affronter une équipe sud-africaine en Coupe d’Europe ?

Ça me fait plutôt plaisir, ça rajoute des équipes de haut niveau dans ce championnat européen donc je ne vois pas où est le souci et ça ne me dérange pas d’aller en Afrique du Sud.

Même si vous n’avez pas joué, qu’avez-vous retiré de votre appel en équipe de France ?

C’est une expérience super enrichissante. J’ai découvert un nouveau plan de jeu, une nouvelle façon de fonctionner et c’est toujours bien d’avoir cette multitude de cartes pour travailler individuellement quand je rentre en club et pour bosser sur ce que je dois améliorer.

Vous avez été champion du monde U20 en 2019. La Coupe du Monde 2023 est-elle désormais un objectif ?

C’est dans un coin de ma tête, ça fait partie des objectifs que je me suis fixés. Ça va dépendre du niveau que je pourrai proposer pour prétendre à cette Coupe du monde. J’ai franchi certaines étapes et si j’ai la chance d’y participer ce sera un honneur. Sinon je continuerai à travailler.

Etes-vous un ailier atypique du haut de votre mètre 91 ?

J’ai mes propres qualités avec mes points forts, notamment les ballons hauts. A la différence des ailiers plus petits, j’ai un peu moins d’explosivité et d’accélération, ce que j’essaie de travailler.

Les JO 2024 font-ils également partie de vos objectifs ?

C’est un des objectifs que je me suis fixé avec France 7. Ce n’est pas évident de jongler avec tout. J’ai eu la chance en ce début de saison d’être appelé avec le XV de France. J’ai aussi beaucoup joué avec Lyon ce qui m’a un peu décalé avec France 7. Cela reste dans un coin de ma tête, même si ça s’éloigne un peu avec toutes les échéances à 15. Il y aura des choix à faire. Il faudra aussi que France 7 ait la volonté que je sois avec eux pour les Jeux Olympiques, ce qui n’est pas forcément le cas pour l’instant.

Seriez-vous prêt à faire une saison blanche à 15 pour faire les JO ?

Ça se réfléchit, mais je ne pense pas.

Votre père Jimmy entraîne l’équipe de basket de Caluire en N2 féminine et votre mère Elodie (Larue de son nom de jeune fille, Ndlr) a joué à l’ASVEL. Comment vous êtes-vous retrouvé dans le rugby ?

Plus jeune, j’étais plus attiré par le basket, j’étais fan de LeBron James, mais j’ai essayé tous les sports collectifs et j’ai bifurqué au final vers le rugby. J’ai bien fait car je ne pense pas que j’aurais fait carrière dans le basket.

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