Vainqueur du Tournoi avec les Bleus en 2022, à 30 ans, Gaël Fickou attend toujours son premier titre en club. Il espère que ce sera cette saison avec un Racing 92 version Owen Farrell.
Comment ça se passe avec Owen Farrell depuis son arrivée ?
Je le connaissais un peu et il est exactement comment j’imaginais, très rigoureux, très sérieux, bon gars, mec droit, très bon joueur. 10 sur 10 ! Pas un énorme talent de jeu, mais un travailleur hors pair et il va beaucoup nous apporter.
Notamment sur le leadership. Comment allez-vous cohabiter ?
Il va m’aider énormément. Je suis très content de l’avoir dans l’équipe. J’espère qu’on va faire une très grande saison. En tout cas, il va nous aider à rivaliser avec les meilleurs.
Y a-t-il une petite rivalité France-Angleterre quand même ?
Il ne jouera plus pour l’Angleterre donc tant mieux pour nous même si on l’a plus battu qu’il nous a battus. Il a un peu la haine (sourire), mais ça se passe bien.
« On a un stade incroyable qui n’est pas forcément rempli »
Cela va-t-il être enfin la saison d’un premier titre en club pour vous ?
C’est très dur de le dire, je ne suis pas devin, en tout cas on a une bonne équipe, on a les joueurs, on a un gros potentiel. On verra comment ça se passe. A nous de (bien) jouer !
Comment vivez-vous cette absence de titres ?
Je gagne en équipe de France donc ça va. Après, c’est la vie, il faut relativiser. Bien sûr que je suis ambitieux, bien sûr que j’ai envie de gagner, mais si ça ne le fait pas, ça ne le fait pas.
Avez-vous été surpris que Kolisi retourne en Afrique du Sud après une seule saison ?
C’est surtout un problème d’adaptation. En Afrique du Sud, c’est quand même une légende. Je pense que son pays lui manque beaucoup donc je peux comprendre son choix.
Le président disait qu’il manquait un public au Racing. Etes-vous d’accord ?
Il manque parfois du monde, mais je ne suis pas sûr qu’aux Sharks il y ait beaucoup plus de monde… Ce qui est sûr, c’est qu’on a un stade incroyable qui n’est pas forcément rempli, à part sur les très gros matches. Le club fait des efforts. On a des supporteurs qui sont fidèles et qui nous soutiennent, mais on en aimerait plus, c’est sûr.
Est-ce plus compliqué à Paris qu’ailleurs ?
A Paris, vous pouvez aller voir 10 matches de handball, 10 matches de football, 10 matches de rugby…
Owen Farrell, ça ne suffit pas pour attirer du monde…
… Non ! Ça va aider, mais la problématique c’est qu’à Paris c’est tellement grand, il y a tellement de trucs à faire, que les gens, le week-end, ils peuvent faire 10 000 trucs. Ce n’est pas comme à Toulouse, à La Rochelle ou à Toulon où tu n’as que le rugby. Ce sont des villes qui vivent pour le rugby. J’y ai joué et là-bas c’est tout pour le rugby.
Qui est votre favori pour le Bouclier cette saison ?
Le Racing !
Une équipe peut-elle créer la surprise ?
Je ne suis pas sûr qu’il y aura de grandes surprises. Le Stade Français, ça n’en était pas une. C’est cohérent et s’ils continuent comme ça, ils seront sûrement dans les 6.
Le promu Vannes peut-il finir dans le top 6 ?
Tout est possible. C’est une très bonne équipe. Mais la saison va être très longue.