Trois saisons de Pro D2, à Nevers, auront suffi à en faire un des piliers les plus sollicités. A 24 ans, le Géorgien Guram Papidze passé par le LOU entre 2016 et 2018 débarque à La Rochelle. pour s’étalonner au contact de ce qui se fait de mieux au poste, Atonio, Priso, Herrera ou Sclavi. Un sacré défi expliqué au Quotidien du Sport et à Rugby magazine.
Réalisez-vous que vous allez jouer dans une équipe qui a l’ambition de gagner le Top 14 et la Champions Cup ?
C’est un rêve pour moi de jouer dans une telle équipe ! Je suis d’autant plus motivé et je l’apprécie d’autant plus que j’ai traversé des moments difficiles ces dernières années. Après avoir peu joué à Lyon, j’ai vécu une année blanche à Nevers avec une opération de l’appendicite, une péritonite déclenchée par un staphylocoque. Avec la Covid-19 par dessus, j’ai passé six ou sept mois sans jouer.
A 24 ans, on a l’impression que c’est maintenant que tout va se jouer pour vous !
Je l’espère. J’ai la motivation pour. Comme nous avons fini tôt la saison avec Nevers, au mois de mai, et que La Rochelle a terminé la sienne tard, les vacances ont été longues. J’ai continué à m’entraîner et j’ai repris à fond trois semaines avant la reprise collective prévue début août. Je voulais être prêt pour trouver ma place dans cette équipe de haut niveau, trouver le rythme du Top 14 aussi que je vais découvrir.
Vous attendez-vous à un large fossé à franchir depuis la Pro D2 ?
Pour notre poste, la Pro D2 est une bonne école. On y croise beaucoup de piliers d’expérience, qui ont déjà joué en Top 14, ou des jeunes plein de talent qui ont le niveau. Donc, c’est formateur et ça doit nous préparer à franchir le fossé. Ça reste quand même un sacré défi. Mais, c’est vrai, le championnat de Pro D2 est un combat permanent. En Top 14, il y a plus de vitesse et de mouvement.
Guram Papidze très heureux de rejoindre le Top 14
Une mêlée de Pro D2 ne ressemble pasàunemêléedeTop14?
En Pro D2, ça pousse à chaque mêlée pour essayer d’enfoncer l’adversaire. En Top 14, le but est de sortir un ballon propre qui permettra de faire rebondir le jeu derrière.
Vous avez été très sollicité, pourquoi avoir choisi La Rochelle ?
J’ai eu pas mal de contacts avec quatre ou cinq clubs de Pro D2 et trois ou quatre de Top 14. Les discussions ont commencé très tôt avec La Rochelle, dès octobre. Le club a appelé mon agent pour lui dire qu’ils cherchaient un profil comme le mien, un pilier à la fois mobile et fort en mêlée fermée.
Sans s’engager, ils voulaient suivre ma trajectoire, voir comment j’allais progresser cette saison. J’ai donc vécu ces derniers mois avec ça en tête. Et lorsqu’ils sont revenus vers moi, la décision a été rapide à prendre. Je n’ai pas hésité car entre temps j’étais devenu le premier supporteur de La Rochelle (rires) !
Avec qui avez-vous discuté avant de signer ?
Avec Grégory Patat et Jono Gibbes. Les deux m’ont dit qu’ils regardaient beaucoup la Pro D2 parce qu’ils trouvaient qu’il y avait de bons joueurs. Ils m’ont aussi demandé pourquoi j’avais quitté le LOU en 2016. Ma réponse leur a plu…
« Avoir la même carrière que mon compatriote Davit Zirakashvili »
Qu’elle était-elle ?
Je suis parti parce que je n’avais joué que quelques matches du Challenge. Même si j’étais jeune, je préférais jouer en Pro D2 que m’entraîner en Top 14. Ils m’ont dit qu’ils avaient aimé cet état d’esprit.
Quel est votre joueur modèle ?
J’aimerais avoir la même carrière que mon compatriote Davit Zirakashvili (ancien de La Rochelle qui a rejoint le staff de Clermont cette saison, Ndlr). Lui, c’est un modèle. Mais je regarde tous les joueurs, à tous les niveaux, et dans tous les championnats, pour apprendre d’eux. J’aime bien regarder tous les profils pour m’en inspirer.