Révélation du Racing 92 la saison dernière, Ibrahim Diallo a été récompensé avec une première sélection cet été en Australie. À 23 ans, le jeune 3ème ligne et protégé de Yannick Nyanga ne veut pas s’arrêter là.
Vous avez repris la saison en décalée par rapport à vos coéquipiers après la Tournée en Australie. Comment avez-vous géré cette situation nouvelle pour vous ?
J’ai commencé la préparation physique tout seul en fin de vacances avec un programme envoyé par le club. La reprise a été progressive, j’ai pu retoucher le ballon après une semaine de préparation physique.
Faites-vous attention pendant les vacances ou pas du tout ?
Un peu des deux. Au début, je profite, mais petit à petit je me surveille car je sais très bien que si je ne le fais pas la saison sera compliquée.
Les coéquipiers vous ont-ils chambré à votre retour ?
Oui, ils m’ont dit : « Maintenant que tu es international, il ne faut pas prendre la grosse tête ou on te laissera pas tranquille « . Ils aiment me chambrer car je suis un des jeunes du groupe et on a un sacré groupe de chambreurs.
Que gardez-vous de cette tournée ? Qu’avezvous appris ?
Pleins de choses ! J’ai découvert le niveau international face à l’une des meilleures équipes du monde. On a prouvé aussi que, malgré peu d’automatismes, on a réussi à créer un beau collectif. On a donné une belle image du rugby français.
Vous avez longtemps joué au foot. Pourquoi avez-vous finalement opté pour le rugby ?
Des copains m’ont amené au rugby, j’ai immédiatement accroché certainement car j’étais super nul au foot. J’étais 8, 2ème ligne, 3ème ligne aile. J’ai toujours tourné autour de ce secteur, mais j’ai occupé plusieurs postes. C’est hyper formateur.
« Yannick Nyanga me fait partager son vécu, me donne des conseils »
Continuez-vous à suivre le foot ?
Non pas du tout. Quand j’ai arrêté, j’ai zappé complètement. Mon père est un grand fan de la sélection sénégalaise, parfois pour l’énerver je lui donne mon avis sur des matches alors que je ne les ai pas regardés, je le fais car je sais que ça va l’énerver et moi ça me fait rire.
Quels sont les axes de progression de votre jeu ?
Je dois perfectionner ma technique, être plus efficace lorsque l’équipe avance. Offensivement et dans le domaine aérien, je dois également être plus présent. J’ai la chance de côtoyer quotidiennement l’une de mes idoles, avec Louis Picamoles, Yannick Nyanga. Il me fait partager son vécu, me donne des conseils.
En dehors des terrains quelles sont vos passions ?
Au-delà des passe-temps classiques qui sont jouer à la playstation, regarder les films, les séries, je m’intéresse aussi aux Manga et je prends des cours de guitare. La musique, ça détend.
Vous avez des origines sénégalaises. Vous y êtes allé cet été. Prévoyez-vous de travailler pour le développement du rugby dans le pays ?
J’aimerais beaucoup. Même si c’était un voyage express c’était un plaisir car je n’y étais pas allé depuis longtemps. Ce voyage était destiné à renouer les liens avec la famille, de visiter des coins historiques. J’aimerais travailler avec la fédération pour faire des actions de développement du rugby au Sénégal.
Que peut-on attendre du Racing 92 cette saison ?
Il faut que l’on passe le cap des phases finales et que l’on gagne un titre. Notre régularité sera récompensée quand on sera de nouveau titré.
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