samedi 25 janvier 2025

Il y a 40 ans, la révolution Michael Jordan

À lire

Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Drafté en 3ème position par les Chicago Bulls le 19 juin 1984, Michael Jordan était ensuite champion olympique avant de débuter sa carrière en NBA. Il y aura un avant et un après le numéro 23.

Michael Jordan a eu plusieurs vies. Son palmarès de basketteur et ses distinctions individuelles sont telles qu’il a même été bien autre chose qu’un immense joueur. Célèbre pour les produits auxquels il a prêté son image, tant pour les parfums que les chaussures mondialement connues « Air Jordan » de Nike, sa notoriété est d’ordre planétaire.

Le natif de Brooklyn a aussi été co-propriétaire de la franchise de Charlotte dès 2006, avant d’en devenir le propriétaire principal en mai 2010. La superstar américaine possède aussi une écurie de superbike et quelques restaurants. Depuis 2021, il s’est lancé dans le NASCAR avec sa propre écurie.

Mais revenons quarante ans en arrière quand il a construit ce qu’il est aujourd’hui. Une icône absolue. Après avoir reçu les trophées de meilleur joueur universitaire de l’année, il arrête à l’époque ses études un an avant l’obtention de son diplôme pour se présenter à la draft.

Il est finalement sélectionné par les Bulls en 3ème position derrière les pivots Hakeem Olajuwon (sélectionné par les Rockets en premier pick) et Sam Bowie (choisi par Portland en 2ème position). Si le premier a accompli une carrière exemplaire, cela n’a pas été le cas du second. Jordan, rappelons-le, cette année-là avait aussi été choisi avant Charles Barkley (sélectionné par Philadelphie, 5ème choix) ou le meneur John Stockton (sélectionné par Utah) :

« Bien sûr que je me souviens de l’arrivée en NBA de Michael Jordan, se remémore Chris Singleton, le consultant de BeIn Sports. Sa place a davantage marqué les esprits que celle d’un Sam Bowie, un pivot de 2m15 qui était sorti de Kentucky. Il n’avait pas duré hyper longtemps en NBA car gêné par des blessures. Cela s’était finalement soldé par un flop pour lui. Mais quand Jordan a débarqué sur le devant de la scène, on le connaissait déjà un peu. Je l’avais vu évoluer à North Carolina. Je me souviens même de son shoot de la gagne à 19 ans dans un Final Four ».

À LIRE AUSSI : toute l’actualité du basket dans votre mag

Michael Jordan, le marqueur absolu de la NBA

Par la suite, « MJ » va vite écrire sa légende. Par son talent inégalé et son intelligence en ne tombant pas en particulier dans les pièges d’un monde qu’il a progressivement découvert puis apprivoisé :

« Jordan arrive en NBA dans une très mauvaise équipe des Chicago Bulls, poursuit Singleton. Cette franchise se trouvait alors en pleine transition. Cette ère en NBA était également très spéciale. Il n’était pas rare d’avoir à affronter des histoires de drogue. La cocaïne, la marijuana, c’était assez libertin (sic). Jordan a découvert un monde qu’il ne comprenait pas. »

« Il s’est alors isolé dans son basket. Il disputait des matches phénoménaux mais, le plus souvent, son équipe s’inclinait. Cela a pris un certain temps avant que lui-même assimile certaines choses. A l’image d’un Doncic aujourd’hui, il a compris que, pour gagner des titres, il fallait aussi faire participer les autres. Il ne pouvait pas tout faire seul et il était nécessaire que les coéquipiers se trouvent aussi en concurrence. On se souvient en particulier de ses passes incroyables à l’opposé du terrain pour Steve Kerr. Jordan a su progressivement créer le shoot de la gagne ».

« Un tueur absolu »

Au point de se construire un palmarès qu’il serait trop long d’énumérer tant il est hors-norme. A son image. Quand il évoque le champion NBA (1991, 1992, 1993, 1996, 1997, 1998), le double champion olympique en 1984 et 1992 au sein de la fameuse Dream Team, le MVP de la saison 1988, 1991, 1992, 1996, 1998, le MVP des finales en 1991, 1992, 1993, 1996, 1997, 1998, le 14 fois au All-Star, entré au Hall of Fame en 2009, Chris Singleton dégaine :

« Quand vient le débat sur le GOAT, il n’y a aucun doute possible. C’est lui ! Il l’a amplement prouvé sur le terrain. J’aimais son approche. Il a su évoluer continuellement. Il était un tueur absolu. Ce joueur incroyable qui savait prendre les matches en main. »

« Tu prends n’importe quel basketteur, s’il doit choisir un joueur pour disputer le match de sa vie, il prend Jordan tous les jours. Evidemment, il a dû combattre aussi les Pistons, les Bad Boys et les nombreuses fautes qu’on commettait sur lui. Mais il a su aussi changer son jeu et s’est adapté. Il a vraiment été capable d’évoluer avec le temps et les circonstances ».

Pour devenir le joueur légendaire qu’il est pour toujours. Et même quand il est sorti de plusieurs retraites successives, son aura est toujours restée à son apogée.

À LIRE AUSSI : MJ/ LBJ, le duo de l’histoire de la NBA

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi