Prêté ces deux dernières saisons en Pro B à Evreux puis Vichy, le MVP de l’Euro U20 2023, Ilias Kamardine revient à Dijon pour franchir un nouveau palier avant la NBA. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.
Après deux saisons en prêt en Pro B, comment vivez-vous ce retour à Dijon ?
Je suis content de revoir des têtes que je connaissais déjà à l’image de David (Holston) et Axel (Julien) qui sont un peu des mentors pour moi et qui me donnent toujours des conseils.
Vous aviez joué quelques matches en 2021/ 2022 avec Dijon. Quels souvenirs en gardez-vous ?
J’ai quand même progressé depuis. J’arrive avec un statut différent.
Avez-vous hésité avant de revenir ?
Non. Pour moi, c’était la suite logique. Ils me font confiance depuis le début, ils ont toujours cru en moi. C’était normal.
Guillaume Vizade, votre coach à Vichy, a-t-il essayé de vous faire venir au Mans ?
Il a essayé de me faire venir, mais c’était compliqué parce qu’il y avait déjà des joueurs sous contrat. Ça aurait été aussi un choix intéressant parce qu’il me connaît bien. Il m’a eu en équipe de France. A Vichy, c’est lui qui m’a donné les clés de l’équipe, donc ça aurait pu être intéressant.
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« Guillaume Vizade a essayé de me faire venir au Mans »
Comment ça se passe avec Laurent Legname dont on connaît les célèbres coups de gueule ?
C’est son style. Il faut savoir s’adapter à n’importe quel coach. Après, c’est toujours bien d’avoir un coach sur votre dos, ça veut dire qu’il veut vous voir avancer et progresser. Moi ça me va !
Comment sentez-vous cette saison pour Dijon ?
La saison dernière n’a pas été dans les standards du club (9ème, Ndlr), mais cette saison on a une équipe très complémentaire et on peut vraiment faire quelque chose d’intéressant.
C’est-à-dire ?
Gagner un titre. Ça peut être la Leaders Cup ou la Coupe de France comme ils l’ont fait la saison dernière. En championnat, il y a de gros favoris comme Monaco ou l’ASVEL, mais on n’a pas peur d’aller jouer contre eux et de gagner, surtout à domicile.
Pourquoi avoir retiré votre nom de la draft en juin dernier ?
J’ai eu de bons retours, mais je dois passer un cap, notamment de la Pro B à la Betclic Elite. Les Coulibaly et Risacher ont ouvert les yeux sur le championnat français. L’opportunité sera meilleure en fin de saison.
Etes-vous toujours en contact avec Dallas, Golden State et Los Angeles ?
Ils vont continuer à me scooter donc à me regarder. Après, c’est à moi d’être bon sur le terrain.
Avez-vous gardé des choses de ces work-out ?
Oui, ils nous ont donné des affaires. J’ai tout gardé. Ça me motive à donner le meilleur de moi-même chaque jour.
Ilias Kamardine prend tous les risques pour la DRAFT
Dijon met-il des choses en place pour votre préparation individuelle ?
Ils essaient de me rajouter des séances de travail individuel sur des points vraiment précis, sur les domaines où je dois progresser, notamment physiquement. Je ne vais pas non plus faire 90 kilos. L’objectif, c’est juste d’être plus dur et d’encaisser ce que l’adversaire va me proposer. Je dois aussi travailler le shoot. En Betclic Elite, quand vous êtes poste 2, vous devez être capable de shooter très rapidement donc la vitesse du tir tout en continuer d’avancer sur mon côté instinct et création.
Le plan de carrière, c’est quoi, faire une saison en Betclic Elite puis aller en NBA ?
Cette année, c’est ma dernière année d’éligibilité donc automatiquement je serai obligé de mettre mon nom à la draft. Après, ça passe ou ça ne passe pas, je prendrai ce qu’il y a à prendre.
Vous sentez-vous aujourd’hui prêt pour la NBA ?
Moi je me sens prêt. Les retours que j’ai eus des work-out, c’était vraiment très positif. J’étais content de ce que j’ai fait. Je sais qu’il faut que je continue de bosser pour progresser.
L’équipe de France est-elle aussi dans un coin de votre tête ?
On a beaucoup de talents en France, mais la porte reste ouverte. A moi de continuer à travailler. Mais c’est sûr que c’est un objectif. En équipe de France, les coachs recherchent vraiment des postes 1 et des postes 2. Le poste 5, c’est un peu bouché, mais sur les postes extérieurs, il y a des possibilités.
Qui sera champion de France selon vous ?
La JDA Dijon !
Sérieusement ?
Monaco est le favori mais, à Dijon, on n’a pas peur d’aller jouer les grosses équipes. On veut les regarder dans les yeux quand on joue contre elles. Il ne faut pas avoir peur. Ce qu’a fait Bourg la saison dernière est un bon exemple à suivre.
Quels joueurs vous font rêver en NBA ?
Kevin Durant, on l’a vu aux Jeux Olympiques, c’est un joueur qui m’inspire beaucoup et que je regarde beaucoup.
