samedi 9 novembre 2024

Isaïa Cordinier : « Je me lève le matin pour jouer un jour en NBA »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Le capitaine de Nanterre Isaïa Cordinier fait le show à chaque fois qu’il est sur le parquet avec des dunks dignes de la NBA. Une NBA que le 44ème choix de la draft 2016 espère bientôt rejoindre à 24 ans…

Vous avez vécu en novembre votre deuxième campagne avec l’équipe de France après celle de février 2020. Comment vous sentez-vous dans cette équipe ?

C’est toujours un honneur d’être appelé, j’essaye d’apporter ce que je sais faire, d’être encore meilleur car j’ai à cœur d’apporter plus. Le plus important était de repartir avec les deux victoires.

Vincent Collet attendait que vous confirmiez.

C’est important pour moi d’élever mon niveau, de montrer que j’ai progressé et que je peux apporter plus. Il ne faut pas non plus tomber dans le piège de vouloir trop en faire et il faut garder l’objectif de gagner les matches. Mais j’avais à cœur d’apporter plus, c’est vrai.

Parlez-vous de votre attachement au maillot bleu avec votre père qui a été international en handball ?

Au début, c’était beaucoup de fierté pour mes parents, surtout pour mon père à qui ça rappelait des souvenirs. Maintenant, je le charrie un peu car il a 72 sélections donc j’ai du chemin à faire (Isaïa en a 4, Ndlr). Il y a toujours eu ce rapport à la compétition avec mon père.

Il a eu une médaille en chocolat aux JO (médaillé de bronze aux Mondiaux 1997, son père Stéphane a terminé 4ème des Jeux d’Atlanta en 1996, Ndlr) et il m’a dit de le venger. J’espère que j’en aurai l’occasion… J’ai envie de goûter aux plus grandes compétitions internationales. J’espère pouvoir représenter mon pays au plus haut niveau.

Isaïa Cordinier revenchard : « Mon père m’a dit de le venger aux JO… »

Vous marchez très fort cette saison. Cela confirme-t-il votre choix d’être resté à Nanterre ou avez-vous vraiment hésité à activer votre clause de départ alors que Vitoria et le Bayern vous avaient approché ?

Avec la situation sanitaire, ça a été indécis tout l’été. Mais je savais qu’à Nanterre j’avais des responsabilités qui m’attendaient. On s’entend très bien avec Pascal (Donnadieu). Nanterre, c’est comme une deuxième maison maintenant.

Comment avez-vous travaillé pendant le confinement ?

Au début, on était dans l’attente avec le premier confinement. On essayait de rester en forme le plus possible si le championnat avait repris. Après, on a eu une période de repos et, peu avant le déconfinement, j’ai commencé à bosser depuis chez moi. Après le déconfinement, je suis parti dans le Sud rejoindre mon préparateur physique et mes coachs basket. Je m’entraînais tous les jours pour pouvoir être en forme pour cette saison.

Votre carrière a été perturbée pas mal par des blessures. Avez-vous encore des séquelles ?

Vous pensez que j’en ai ? (rires) Des séquelles, non, je n’en ai clairement pas. M’arrêter (il a été opéré des genoux en janvier 2018, Ndlr) a été vraiment le meilleur choix de ma jeune carrière car maintenant on voit que ça paye. Après, ce sont des routines au quotidien. Au final, ces blessures m’ont appris énormément sur mon corps et sur moi en général.

« Les Nets regardent tous mes matches »

À quel niveau devez-vous progresser pour atteindre la NBA ?

Dur, mais je sais que je suis capable de le faire. Ce sont ces points-là qui vont me faire passer un cap.

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Avez-vous des nouvelles des Nets et l’objectif est-il, dans votre esprit, de rejoindre la NBA la saison prochaine ?

Je suis souvent en contact avec les Nets qui regardent tous mes matches. L’objectif, pour moi, c’est d’être en NBA. Je suis quelqu’un d’assez têtu et mon objectif ne change pas. Je me lève le matin et je travaille pour un jour jouer en NBA. Et ce, pour ne pas avoir de regrets.

Ça doit vous donner envie quand vous voyez Théo Maledon et Killian Hayes faire passer les prochains caps ?

Il faut que je continue à m’améliorer sur mes choix, sur ma lecture de jeu si je veux vraiment passer un cap. Etre capable de mettre toujours plus de tirs aussi, de gros tirs, travailler l’adresse. Je sais que suis un bon défenseur, mais j’aimerais aussi être capable d’être bon des deux côtés du terrain.

C’est leurs grands débuts en NBA…

Oui, bien sûr, mais je suis d’abord content pour eux. Ça prouve que le basket français continue son expansion et c’est super.

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