Pour sa 5ème participation aux Jeux Olympiques, l’équipe de France de volley, la Team Yavbou a réussi l’exploit d’une vie en remportant la médaille d’or à Tokyo en 2021.
Si, cet été, l’équipe de France de volley débutera ses Jeux Olympiques à Paris avec un statut à défendre, c’est grâce à son succès historique lors des Jeux 2020 (disputés en 2021 en raison du Covid) de Tokyo.
Pour sa deuxième participation consécutive, une première depuis plus de 10 ans, la France veut confirmer ses progrès après son titre européen de 2015 et sa 9ème place aux Jeux de Rio en 2016. Emmenée par une génération exceptionnelle avec notamment, Benjamin Toniutti, Kévin Tillie, Nicolas Le Goff, Barthelemy Chinenyeze, Jean Patry, Antoine Brizard, Stephen Boyer, Daryl Bultor, Trévor Clevenot, Yacine Louati, Jénia Grebennikov et bien évidemment la star des Bleus, Earvin Ngapeth.
« C’est un beau conte de fées, j’espère qu’ils se souviennent du premier entraînement en juillet 2012, on avait dit aux joueurs qu’il fallait rêver des Jeux Olympiques, et pour y rêver, il fallait y penser tous les jours, révélait le sélectionneur Laurent Tillie après la finale remportée face à la Russie. »
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Ngapeth MVP
« Ce chemin, cette idée de toujours penser à ça, a compté à la fin, il fallait être patients, avoir des joueurs très talentueux, mais aujourd’hui, ce ne sont pas que des joueurs talentueux, c’est une équipe qui a été monstrueuse. Après trois matches, on n’était pas bien, il fallait juste garder la persévérance, la résilience, et y croire. C’est miraculeux, c’est magnifique, je ne sais pas quoi dire. »
Pour arriver à la médaille d’or, les Bleus n’ont pas fait dans la facilité. Défaits par les USA dès le premier match de la compétition (3-0), qui se jouait à huis clos, en août 2021, après le report du fait de la pandémie de Covid, la France se relançait face à la Tunisie (3-0) lors de la 2 journée. Mais la défaite face à l’Argentine (3-2) venait redoucher les ambitions tricolores.
Il faudra alors se battre jusqu’au bout pour s’inviter en quarts de finale avec une belle victoire 3-1 face au Comité olympique russe (ROC), mais surtout deux sets arrachés lors de la défaite 3-2 face au Brésil. 4ème de la poule B, la France devance les Etats-Unis de justesse, mais hérite des doubles champions du monde polonais (2014 et 2018).
La France réalisera un authentique exploit en remportant son quart de finale 3 sets à 2. Portée par ce nouvel élan positif, les Bleus ne feront pas de détails face à l’Argentine avant d’aller décrocher la plus belle des médailles avec un match incroyable face à la Russie (3-2). La consécration pour le volley français et pour Earvin Ngapeth qui allait être désigné meilleur joueur du tournoi olympique, accompagné dans l’équipe-type par le central Barthélémy Chinenyeze et le libéro Jenia Grebennikov.
La Team Yavbou touche la consécration
« Les Jeux Olympiques, ça se prépare depuis longtemps, explique ce dernier pour dévoiler la recette du succès. C’est une échéance très importante, particulière pour les sportifs. On ne s’y prépare pas en un mois ou deux, c’est une prépa qui commence des années à l’avance. Nous les volleyeurs, on s’y prépare depuis le dernier point des JO précédent. »
« Je me réveille le matin, j’y pense, c’est toujours présent. Quand je vais à l’entraînement pendant la saison en club, je prépare le prochain match de championnat, mais aussi pour les JO, parce que j’ai besoin d’être performant en club, mais aussi avec l’équipe de France. La préparation a commencé depuis pas mal de temps et se peaufine tous les jours. On affûte tout ça quand on se retrouve tous ensemble avec l’équipe de France. »
Avant de rajouter. « Une victoire, ça reste un rêve, mais rien n’est impossible. On y croit. En tant qu’athlète, l’objectif est toujours la victoire. C’est un grand défi. » Mais il est évident que la présence d’Earvin Ngapeth n’a pas été anodine dans la victoire de la France lors des JO.
« Earvin est toujours là pour faire quelque chose d’extraordinaire, pour le show, dévoile le libéro champion olympique de Tokyo 2020. Il nous aide, il nous pousse. C’est un joueur qui va de l’avant, qui compte sur nous pour le mettre dans de bonnes dispositions pour qu’il soit à l’aise et qu’on kiffe ensemble sur le terrain. C’est un joueur fondamental pour l’équipe de France depuis plusieurs années. »
En remportant sa première médaille d’or à Tokyo, le volley-ball français s’est invité parmi les sports qui comptent dans l’Hexagone. Avant d’écrire de nouveaux contes de fées.
136
C’est le nombre de points inscrits par Earvin Ngapeth durant la compétition. Il a seulement été devancé par l’Argentin Bruno Lima et ses 138 réussites. Un autre Français, Jean Patry (135 points), complète le podium.