Jeannie Longo a eu une carrière d’une longévité exceptionnelle. En 1996, elle a remporté, le seul titre qui manquait à son palmarès.
Lorsque Jeannie Longo se présente à Atlanta en 1996, elle est à la poursuite d’un sacre olympique qui s’est toujours refusé à elle. Elle a pourtant eu plusieurs opportunités puisqu’elle dispute les JO depuis 1984, mais elle a fait preuve de malchance : une collision en 1984 avec une adversaire qui tape sa chaine dans le final et elle termine la course… à pied et à la 6ème place. En 1988, elle se casse la hanche un mois avant les JO…
Quatre ans avant Atlanta, elle a décroché une belle médaille d’argent derrière l’Australienne Kathy Watt, mais cet accessit obtenu à Barcelone ne peut pas suffire au bonheur de la compétitrice qu’elle est. Pour Atlanta, l’objectif est simple, elle veut faire mieux que sa médaille d’argent à Barcelone.
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Jeannie Longo reste une légende du cyclisme féminin
La Française est l’une des meilleures cyclistes du monde, elle a gagné trois Tours de France, dix championnats du monde dont cinq sur route et il ne lui manque plus que le titre olympique pour compléter son fabuleux palmarès. Bien décidée à ne pas laisser passer sa chance une nouvelle fois, Longo se prépare de manière minutieuse et pendant que les autres concurrentes rejoignent tôt les Etats-Unis, elle, elle décide de voyager que deux jours avant la course sur route.
Elle se présente aussi dans l’épreuve contrela-montre. Pour une fois, elle échappe au mauvais sort. Pendant la course, elle évite une grosse chute provoquée par un orage car elle s’est parfaitement placée en tête de peloton. Ce jour-là, rien ne semble pouvoir la détourner de son destin olympique.
Elle fait preuve d’une grande maîtrise et elle s’impose en patronne et en solitaire devant l’Italienne Imelda Chiappa et la Canadienne Clara Hughes. Après avoir placé un démarrage décisif à quelques kilomètres de l’arrivée, elle gagne détachée. Elle peut enfin lever les bras dans une course olympique sur route. Ce succès est la victoire de l’abnégation, du travail, du professionnalisme, trois mots qui résument parfaitement Jeannie Longo.
À Atlanta, elle fait coup double avec l’or et l’argent
Très discrète dans les médias, elle reviendra quelques années plus tard dans le journal L’Equipe sur l’émotion qu’elle a vécue ce jour-là : « C’est un grand moment, qui dure longtemps. Cela fait plaisir à beaucoup de gens, la famille, les amis évidemment, le public et les gens qui vous aiment bien. En termes d’émotion, je pense que c’est ce titre olympique qui est au sommet de ma carrière. Après, il y a le Tour de France, arriver sur les Champs-Elysées en jaune c’est quelque chose aussi »
Quelques jours plus tard, Jeannie Longo est de nouveau en piste sur le contre-lamontre individuel sur route. Elle complète sa collection de médailles avec une belle médaille d’argent. A 37 ans, elle montre aux jeunes qu’elles devront encore compter avec elle. Douze ans après son titre à Atlanta, elle est passée tout près d’une médaille. Aux JO de Pékin, elle a terminé à deux secondes du podium dans le contre-la-montre.
Elle a eu un problème technique près de l’arrivée et des problèmes physiques, mais elle n’a rien lâché comme d’habitude. Elle passe à côté d’une médaille, mais elle prouve qu’à 49 ans elle est encore compétitive après avoir connu une course en ligne difficile avec une 24ème place loin de ses standards même si elle avait résisté aux meilleures jusqu’au dernier kilomètre.
Ces JO de Pékin 2008 représenteront ses derniers Jeux. A Londres, quatre ans plus tard, elle n’est pas sélectionnée. Mais elle a eu son titre olympique et peut se retirer avec l’un des plus beaux palmarès du cyclisme mondial, l’une des plus belles longévités également puisqu’elle courrait encore à l’âge de 62 ans.
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Non retenue pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012, Jeannie Longo avait jusque-là participé à toutes les éditions olympiques depuis 1984 et l’apparition du cyclisme féminin dans le programme olympique.