De retour dans l’élite après 31 ans d’attente, Saint-Quentin pourrait bien être la surprise de la saison même si son entraîneur ne s’enflamme pas. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.
Quelles sont les ambitions de Saint-Quentin pour son retour dans l’élite ?
Il ne peut pas y en avoir d’autre que de se maintenir. Le club n’était pas totalement configuré pour monter en Betclic Elite. On a été 1er pendant une grande partie de la saison passée. L’accession est méritée. Maintenant, il faut se mettre à niveau le plus rapidement possible et s’adapter.
À LIRE AUSSI : toute l’actu des clubs dans votre mag
Quels ont été les axes du recrutement ?
La première chose a été de conserver une ossature aux cinq postes. Ce sont dans l’ensemble des jeunes joueurs qui connaissent le fonctionnement et qui savent jouer ensemble. Ils ont aussi du potentiel. C’est le cas de Dossou-Yovo et Ajinça. Ils auraient été en Betclic Elite cette saison quoi qu’il arrive. On voulait vraiment garder une identité.
On est une nouvelle fois allé chercher de jeunes joueurs qui ont des choses à montrer et qui veulent réussir. On peut leur offrir ce tremplin. On l’a accompli depuis trois ans et en Pro B avec des Français et des étrangers. On veut maintenant le faire avec des garçons au potentiel certain qui vont découvrir l’élite. Pour la majorité, ils découvrent la division. Ils correspondent à l’image qu’on a envie de donner du club et des valeurs à défendre.
« Se concentrer davantage sur la façon de jouer que sur le résultat »
Ne faut-il pas craindre en retour l’inexpérience ?
C’est sûr. Mais quand on a des moyens limités, c’est compliqué d’aller chercher des joueurs qui ont l’expérience de la division. Le marché est pour nous impossible. On a choisi de travailler avec des jeunes en espérant que le temps d’adaptation soit le moins long possible. On a aussi un public exceptionnel. Il nous pousse énormément à domicile et à l’extérieur. J’espère que cela va galvaniser nos joueurs dans l’optique du maintien.
Quels seront les écueils à éviter ?
On s’attend à vivre une saison difficile avec plus de défaites que celles subies ces dernières années. On va chercher sans cesse à progresser. Quand vous avez une équipe jeune, vous voulez développer le potentiel des joueurs et de votre équipe. On espère ne pas avoir le même niveau aujourd’hui
que dans quatre, cinq ou six mois. Il faudra alors parfois davantage se concentrer sur la façon de jouer plutôt que sur le résultat. C’est ce qui nous fera avancer.
Dans une saison compliquée avec trois descentes…
On est heureux d’être là. Tout le monde désormais nous voit dans la charrette (sourire). A nous de déjouer les pronostics. On a notre méthode, mais on n’a aucune certitude. On va jouer notre carte au maximum sur tous les matches.
Comment voyez-vous évoluer un Melvin Ajinça ?
C’est un jeune joueur (19 ans, Ndlr) qui a la tête sur les épaules. Il s’est vite adapté au monde professionnel. L’an dernier, c’était sa première année pro à la sortie du Centre Fédéral. Ce n’est jamais simple. Il est très rigoureux à l’entraînement. Il a des qualités athlétiques intéressantes : il saute, il est grand. On essaie d’élargir sa palette. Je n’ai pas envie de l’enfermer dans des cases. On prend soin aussi de continuer à développer ses points forts comme sur le tir, défensivement, le rebond, pour en faire le joueur le plus complet. Notre réussite passera aussi par son développement cette saison. C’est une année importante pour lui. Beaucoup de monde vient, des scouts NBA depuis des semaines. On a eu la même situation avec Hugo Besson il y a deux ans. On avait su le gérer. On va accompagner Melvin au mieux.
Le principal était vraiment d’obtenir la montée. Ce n’était pas prévu. Cela s’est construit au fur et à mesure de la saison. Je suis fier et heureux d’avoir réussi cela. Saint-Quentin est un club historique et une ville basket. Les gens étaient en attente. Maintenant, je veux être surtout le coach qui va réussir à les maintenir (sourire). On n’a pas envie de tout gâcher.
Saint-Quentin était au bord du dépôt de bilan
Le club a retrouvé l’élite après 31 ans d’attente. Comment évolue-t-il ?
Le club a une ascension fulgurante depuis l’arrivée de Laurent Prache, le président. Quand il est arrivé en 2018, le club était en N1 et au bord du dépôt de bilan. Par rapport à nos adversaires, on est en retard sur certains aspects dont ceux structurels.
Mais quand on regarde le chemin parcouru depuis quatre ans, c’est exceptionnel. Et ce, avec des moyens limités. On n’a pas de grand mécène. Même si la montée est arrivée trop vite pour la structure du club, on s’accroche et on fait au mieux pour que cela perdure.
Comment avez-vous vécu la liesse collective liée à la montée du club ?
Le principal était vraiment d’obte- nir la montée. Ce n’était pas prévu. Cela s’est construit au fur et à mesure de la sai- son. Je suis fier et heureux d’avoir réussi cela. Saint-Quentin est un club historique et une ville basket. Les gens étaient en attente. Maintenant, je veux être surtout le coach qui va réussir à les maintenir (sourire). On n’a pas envie de tout gâcher.
Le club a retrouvé l’élite après 31 ans d’attente. Comment évolue-t-il ?
Le club a une ascension fulgurante depuis l’arrivée de Laurent Prache, le président. Quand il est arrivé en 2018, le club était en N1 et au bord du dépôt de bilan. Par rapport à nos adversaires, on est en retard sur certains aspects dont ceux structurels.
Mais quand on regarde le chemin parcouru depuis quatre ans, c’est exceptionnel. Et ce, avec des moyens limités. On n’a pas de grand mécène. Même si la mon- tée est arrivée trop vite pour la structure du club, on s’accroche et on fait au mieux pour que cela perdure.