A 27 ans, Kevin Bralley fait partie de la jeune génération des arbitres français. Il arrive en Pro D2, mais le Tarnais ne veut pas s’arrêter là.
Comment êtes-vous venu à l’arbitrage ?
Je suis venu à l’arbitrage à l’âge de 16 ans. J’étais à l’école de rugby et quand on ne jouait pas on arbitrait. C’était très formateur de faire les deux. C’était un désir de ma part de faire les deux, j’avais envie de mieux connaitre les règles quand je jouais, comprendre pourquoi l’arbitre prenait telle décision à tel moment du match.
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Quand avez-vous pris la décision d’être uniquement arbitre ?
A 18 ans, je me suis blessé et j’en ai profité pour basculer définitivement dans l’arbitrage. Je prenais plus de plaisir qu’en tant que joueur.
Quels sont les arbitres qui vous inspirent ?
On ne s’inspire pas d’un arbitre en particulier, chacun est différent avec sa propre personnalité. J’aime beaucoup Jérôme Garcès, Romain Poite, Mathieu Raynal. Ce sont des grands noms de l’arbitrage français, qui ont su se faire respecter sur tous les terrains du monde, ce sont des exemples à suivre pour tout jeune arbitre.
Comment jugez-vous l’évolution du rugby et de l’arbitrage ?
Toute chose évolue avec son temps. Quand le rugby est entré dans le monde professionnel, les commentaires vidéo ont fait évoluer ce sport, les équipes ont plus de moyens, l’arbitrage est aussi monté en compétence.
« J’aime Jérôme Garcès, Romain Poite, Mathieu Raynal. Ce sont des grands noms de l’arbitrage français qui ont su se faire respecter sur tous les terrains du monde »
Comment s’est passé pour vous le passage dans le monde professionnel ? Appréhendiez-vous ce moment ?
Appréhender non car c’était un de mes objectifs. Je ne suis pas du genre à me mettre une pression excessive car je me dis que ça dépend de nous, si on est serein on fera un bon match. J’apprécie chaque moment, je suis impliqué. J’avais plus de motivation que d’appréhension. J’ai assimilé les différences, en Nationale par exemple il n’y a pas de communication audio entre les arbitres. Après, bien sûr, le niveau est différent, plus élevé, les joueurs sont très bien préparés.
Vous avez aussi arbitré en Top 14 et en Coupe d’Europe, est-ce différent d’un arbitrage en Pro D2 ?
En Top 14 et en Coupe d’Europe, j’étais à la touche, mais le boulot reste le même. Le jeu va plus vite, les impacts sont importants, les temps de jeu plus élevés, les stades plus grands. Les supporteurs sont respectueux, fraternels, l’ambiance est chaleureuse.
Quel est le souvenir le plus marquant de votre jeune carrière ?
Un match Oyonnax-Mont-de-Marsan, c’était mon premier match télévisé, le soir. C’était un match tendu et serré, Mont-de-Marsan a gagné sur la dernière action. Malgré l’enjeu et le scénario du match, les joueurs sont restés très disciplinés.
Quels sont vos objectifs désormais ?
Faire le plus de matches possibles au plus haut niveau, aller au maximum de mes capacités d’arbitre. Je cherche à me développer en tant que personne et je veux aller chercher le niveau supérieur.