Une fois que les lumières de la fête se sont éteintes, que les Jeux Olympiques sont terminés, France 7 va retrouver son quotidien. Le rugby à 7 peut-il capitaliser sur ce titre ?
Ils ont eu l’honneur du Stade de France, un honneur d’ordinaire réservé au rugby à XV. Les Bleus du 7 ont parfaitement fait honneur au stade en décrochant la première médaille d’or des JO de Paris de la délégation française. Dans une ambiance déchainée, un stade plein, les Bleus ont fait le spectacle et n’ont pas raté leur rendez-vous.
Au-delà du titre olympique, leur objectif était de séduire le grand public, l’objectif a été atteint, le rugby à 7 a été au rendez-vous pour ce premier titre olympique quelques semaines après que France 7 ait réussi l’exploit de remporter le tournoi de Madrid. Deux mois avant les Jeux, ils s’adjugeaient ainsi le premier Sevens Series de leur histoire dans une finale tendue face à l’Argentine (19-5).
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12 millions de téléspectateurs pour les JO
Les JO ont, ensuite, offert une exposition extraordinaire à cette discipline trop souvent dans l’ombre du XV, les audiences et les affluences ont été très élevées avec 11,7 millions de téléspectateurs devant le rugby à 7 et un Stade de France à guichets fermés non seulement pour les hommes, mais aussi pour les femmes :
« En effet, que ce soit pour le tournoi masculin ou pour le tournoi féminin, c’était plein. La discipline a beaucoup plu, elle est beaucoup plus simple à suivre. Le 15 est un sport d’initiés, les règles sont compliquées, à 7 on comprend les règles, ça va très vite, il n’y a pas de temps morts, les matches s’enchainent, c’est une formidable pub pour le rugby. Maintenant, il faut continuer le développement, ces JO sont un tremplin idéal » analyse Jean Abeilhou qui a commenté la compétition pour France Télévisions.
La victoire en finale face aux doubles champions olympiques fidjiens a parfaitement mis un terme à la compétition masculine, l’ambiance pour la remise des médailles a été folle. Quelques jours plus tard, les filles sont entrées dans la compétition dans une ambiance tout aussi folle, ce qui prouve que l’engouement était plus dû à un attrait pour la discipline qu’à la présence de la superstar Antoine Dupont.
« C’est une formidable pub pour le rugby. Il faut continuer le développement, ces JO sont un tremplin idéal »
Les filles ont déçu sportivement parlant, mais elles ont été soutenues jusqu’au dernier ballon. Il faut désormais que cet amour perdure sur le long terme. Antoine Dupont parti, d’autres stars du XV peuvent-elles prendre la relève et rejoindre l’aventure ?
« Beaucoup de questions se posent en effet au moment de partir sur un nouveau cycle. Il faudra voir si des joueurs intègrent l’équipe. Les meilleurs joueurs à 15 se lanceront-ils dans le 7 ? Le contexte est complètement différent. Les clubs les laisseront-ils partir d’autant plus que les prochains JO sont à Los Angeles ? »
« Là, le contexte était particulier, la compétition se déroulait en France. Et puis ça demande un énorme investissement et de longues absences de son club. Même si on est un grand joueur, on ne peut pas arriver comme ça, sans préparation. Il faut se préparer pour être compétitif. Il faut être concentré à 100%, le cardio, les entraînements sont différents du 15. Le succès populaire des filles a montré que même sans Antoine Dupont sur le terrain le succès était réel. »
Un succès populaire dans les clubs
A partir de la rentrée, les clubs devraient voir les adhésions augmenter comme cela a été le cas avec le tennis de table suite aux succès des frères Lebrun. Le 7 est une discipline qui peut plaire aussi aux parents selon Jean Abeilhou :
« Ce titre peut attirer des jeunes vers le 7, les parents ont vu que le rugby à 7 se basait sur la vitesse, que ça paraissait moins dangereux. On peut se claquer ou se blesser, bien sûr, mais pour des parents craintifs le 7 peut vraiment être perçu comme moins dangereux que le 15. »
Dans la perspective des prochains JO, c’est dès maintenant que l’on doit former les futures stars du rugby à 7, des joueurs qui feront briller les couleurs de la France ailleurs qu’à Paris, mais avec la même envie et la même intensité que les héros de Paris 2024.