Après avoir vécu une saison catastrophique en luttant pour le maintien, le Stade Français Paris espère réaliser un exercice plus convaincant. Pour cela, Gonzalo Quesada espère une grosse cohésion d’équipe.
Comment passer des barages à se battre pour le maintien ? Les supporters du Stade Français pourraient se poser la question à laquelle répond Gonzalo Quesada :
« En finissant 6ème lors de la saison 2020-2021, la marche était trop haute et tout est allé vite pour nous. L’année dernière on a eu une préparation assez courte avec des joueurs absents car internationanux ou blessés. Tout cela nous a fait mal démarrer la saison, avec trois défaites. A partir de la troisième, on a passé le reste du championnat sous pression. »
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Le Stade Français a besoin d’un nouveau souffle
Le Racing 92 a battu son voisin parisien à Jean Bouin (21-36). Les Parisiens ont ensuite été renversés par Bordeaux-Bègles (37-10) et Toulon (38-5). Pour éviter une nouvelle déconvenue après cette 11ème place et des déplacements peu fructueux, malgré ces deux victoires, avec un point d’écart, contre Perpignan (7ème journée : 22-23) et Toulouse (13ème journée : 28-29), mais surtout 11 défaites en 13 rencontres, le staff parisien a analysé tous ces détails sur lesquels doivent travailler les joueurs pour le prochain exercice, dont la préparation a encore très mal commencé…
Quesada : « Travailler en silence et rester humble »
Après avoir perdu des joueurs importants, comme Waisea Nayacalevu, parti à Toulon, ou Ngani Laumape libéré de son contrat, une mauvaise nouvelle s’est ajoutée : la blessure de Telusa Veainu, international tongien blessé aux ligaments croisés et absent pendant au moins six mois. Afin de les remplacer, le Stade Français est allé chercher des joueurs, avec un profil atypique, qui représentent au mieux l’image du club.
« On a essayé de renforcer l’équipe par des joueurs avec un certain état d’esprit et du caractère pour une bonne cohésion d’équipe. » Les joueurs cités sont surtout des joueurs expérimentés, notamment Mickael Ivaldi et Morgan Parra, assistés par des jeunes espoirs, dont les pépites biarrotes, Lucas Peyresblanques et Mathieu Hirigoyen.
« Des jeunes, comme Lucas (Peyresblanques) ou Matthieu (Hirigoyen), ont faim et viennent avec de l’ambition. Des joueurs expérimentés, dont Morgan Parra, ont de l’expérience en Top 14. Avec tout ce recrutement, on a pu faire un mixte des joueurs avec du caractère et l’état d’esprit souhaités pour la cohésion d’équipe », insiste le coach du Stade Français.
Avec cet effectif, les ambitions des Parisiens sont très claires : travailler et arrêter de mettre la charrue avant les bœufs. Le mot humilité sort souvent de la bouche de Gonzalo Quesada.
« En voyant 10 équipes terminer devant nous la saison dernière, on doit travailler en silence, rester humbles et laisser le terrain parler. Tout le monde se battra et se donnera les moyens pour rentrer dans le Top 6. » La 1ère journée, à domicile contre Clermont, l’ancien club de Parra, en dira plus sur le potentiel des Soldats Roses.
La recrue : Hirigoyen aux basques des meilleurs
En ayant vu son club formateur, Biarritz, descendre en Pro D2, Mathieu Hirigoyen a choisi de partir pour continuer à progresser. Courtisé par plusieurs clubs, dont Lyon et Toulon, le 3ème ligne a décidé de rejoindre, pour trois années, le Stade Français, qui a dû le libérer de son contrat, avec celui de l’autre biarrot, Lucas Peyresblanques, en dépensant environ 1 million d’euros.
Mathieu Hirigoyen a disputé 25 matches de Top 14 pour un essai. Il est considéré comme l’un des meilleurs plaqueurs du championnat. Une bonne nouvelle pour le secteur défensif du Stade Français assez défaillant.
Kevin Thube