samedi 20 avril 2024

Les Auvergnates défendent leur titre dans l’élite !

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Championne de France en titre avec l’ASM Romagnat, l’arrière internationale Elise Pignot revient sur cette consécration dans un club qu’elle a rejoint en 2013.

Qu’avez-vous ressenti au moment où vous êtes devenue championne de France ?

J’ai ressenti une grande fierté, c’est un titre que l’on partage avec tous les gens du club, ce ne sont pas seulement les joueuses et le staff qui l’ont gagné.

Quelles relations avez-vous avec les joueurs de l’ASM ?

Aucune. On est chacun de notre côté, dans nos installations, il n’y a pas d’échanges.

Lorsque vous vous retournez sur votre parcours, que vous dites-vous ?

A 25 ans, je suis encore jeune (rires). Mais je suis satisfaite bien sûr. Depuis mes débuts dans ma Corrèze jusqu’au titre de championne de France, j’ai toujours pris des décisions en accord avec mes idées et j’ai rencontré de belles personnes et ce n’est pas fini.

A vos débuts, peu de filles pratiquaient ce sport. Etait-ce facile d’évoluer dans un milieu masculin ?

Je n’ai pas connu de problèmes, ni de remarques désagréables car j’ai commencé le rugby très tôt dès l’âge de 5 ans. J’étais la seule et ils étaient au contraire très protecteurs.

Je ne suis pas resté très longtemps dans mon premier club, il fallait que je fasse du sport, je ne pouvais pas rester en place et j’allais au rugby avec les copains donc ils me protégeaient. Dans chacune de mes équipes de jeunes, j’étais avec des garçons puis, arrivé au haut niveau et avec le développement du rugby féminin, j’ai pu intégrer une équipe féminine.

« Les petites filles sont intéressées par notre sport, mais il faut convaincre les parents, passer au-dessus des préjugés sur la dangerosité du rugby »

L’évolution de votre sport vous satisfait-elle ?

Oui même si on peut toujours faire mieux bien sûr. Il y a eu une très bonne évolution dans le statut des joueuses, la médiatisation de notre sport. C’est par nos bons résultats que l’on fera grandir notre sport. Quand vous gagniez, vous intéressez toujours plus les gens.

La Coupe du monde va être diffusée sur une grande chaine. A Romagnat, nous évoluons dans une région de rugby, l’entrée est gratuite ça attire un nouveau public, des jeunes filles notamment, c’est positif.

Parallèlement à votre carrière, vous êtes également éducatrice à l’école de rugby. Percevez-vous un engouement pour le rugby féminin ?

Les petites filles sont intéressées par notre sport, mais il faut convaincre les parents, passer au-dessus des préjugés sur la dangerosité du rugby. Il est bien encadré, il y a des règles, les accidents sont extrêmement rares. Souvent, ce sont les parents qui ont peur d’amener leurs filles.

Il faut casser les a priori, l’un d’eux étant que nous sommes un stéréotype du jeu masculin. Passé un entraînement, les parents sont rassurés. Il n’y a pas beaucoup de jeunes filles qui viennent au rugby, mais le niveau moyen des équipes féminines de jeunes a énormément progressé.

Pour la saison qui arrive, vous allez être attendues, quelle équipe craignez-vous ?

Il va falloir suivre avec attention Bordeaux. C’est un club qui est en train de se reconstruire très bien. Le Stade Bordelais est sur la bonne voie.

Photo principale : © Renaud Baldassin – La Montagne

Le parcours des Auvergnates à retrouver dans votre Rugby Mag.

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