samedi 20 avril 2024

L’Euro comme vous ne le verrez jamais (Groupe D) : Le maillot croate créé grâce à un homme d’affaires

À lire

On connaît tous les grandes histoires des 24 équipes qui participent à l’Euro. Mais aujourd’hui, le Quotidien du Sport vous fait découvrir les petites histoires des pays, à travers des anecdotes. Des anecdotes sur un joueur ou bien sur l’équipe elle-même. Le groupe D : Angleterre, Croatie, Ecosse, République Tchèque.

Angleterre (4ème au classement FIFA): pas de Royaume-Uni dans le football

Lors de la création de la FIFA en 1904, quelques associations nationales de football existent déjà. En effet, le 1er match de football a eu lieu 32 ans plus tôt, entre l’Angleterre et l’Ecosse. Les 4 nations fondatrices du football sont l’Ecosse, le Pays de Galles, l’Irlande et l’Angleterre. 3 des 4 nations qui forment aujourd’hui le Royaume-Uni (avec l’Irlande du Nord). En 1904, ces associations nationales indépendantes du Royaume-Uni sont déjà très puissantes, et la FIFA ne peut contrarier leurs directives. Il n’y aura donc jamais de Royaume-Uni dans le football, et les pays sont restés indépendants footballistiquement.

Le destin aurait été différent, quand on voit au Pays de Galles l’essor de joueurs comme George Best, Ryan Giggs ou encore Gareth Bale. Si tous ces joueurs, ainsi que les Anglais (vainqueur de la Coupe du Monde en 1966), avaient joué sous le même maillot, le palmarès aurait pu être bien différent.

Croatie (14ème) : un maillot créé pour un match de gala

Le maillot rouge et blanc à damiers de la Croatie est un maillot mythique de l’histoire du foot. Mais connaissez-vous son histoire ?

Le 16 octobre 1990, la Croatie rencontre les États-Unis devant 30 000 personnes à Zagreb dans un match historique. On chante l’hymne national, on hurle de joie sur le premier but. Le peintre Miroslav Sutej a, pour l’occasion, conçu un maillot à damier rouge et blanc, reprenant le drapeau du royaume médiéval de Croatie, né au Xe siècle.  

A l’époque, la Croatie n’a théoriquement pas le droit de jouer un match international en octobre 1990. Elle n’a pas de fédération de football et fait partie de la Yougoslavie. La Croatie ne déclarera officiellement son indépendance que le 25 juin 1991. Mais le nouveau président de ce qui n’est encore qu’une province et passionné de football, Franjo Tudjman, considérait que l’indépendance était à portée de main. Il voulait un match de football pour symboliser la nation croate. Et pour ce match de 1990, Tudjman peut compter sur un autre Croate, Ante Pavlovic, alors secrétaire général de la Fédération yougoslave de football, qui donne la licence nécessaire à la tenue du match, à l’insu de Belgrade mais avec l’approbation de la FIFA. 

Un de ses amis homme d’affaires paye la venue (90 000 dollars) des joueurs américains, et le match a lieu (2-1 pour la Croatie). Le score fut anecdotique. Mais on retient aujourd’hui que la tenue de ce match revêtait une importance capitale pour Tudjman. Ce match entre la Croatie et les Etats-Unis est alors perçu comme une quasi déclaration d’indépendance.

Ecosse (44ème) : pas de foot aux JO pour l’Ecosse

L’Ecosse est historiquement l’un des plus vieux pays de football. Novateur avec l’Angleterre, le pays est aujourd’hui bien loin de sa domination d’antan. Leur dernière compétition internationale remonte à la Coupe du Monde 1998. Depuis, ils échouaient à chaque reprise en qualifications. Cela fait donc 23 ans qu’ils n’avaient pas connu une compétition internationale.

Mais savez-vous que l’Ecosse ne peut pas participer à la compétition de football des Jeux Olympiques ? En effet, l’Ecosse n’est pas l’un des pays membres du CIO, et par conséquent, ne peut s’inscrire aux compétitions olympiques.

République Tchèque (40ème) : quel tir au but !

Quand on tire un penalty, il y a le choix. Frappe en force, enroulée, à gauche, à droite. Mais tout le monde ne veut qu’une chose, pour provoquer : faire une panenka.

Mais d’où vient ce nom ? Antoine Panenka est tchécoslovaque. Il doit en grande partie sa notoriété à ce tir. Il le tente lors de l’Euro 1976. Face à l’Allemagne, la finale va jusqu’aux tirs au but. Et Antoine Panenka, alors 5e tireur de son équipe, s’avance face au but. Le précédent tireur allemand vient de rater, et Panenka sait que s’il marque, il donne la victoire à son pays. Il tente alors la panenka, technique qui soulève uniquement le ballon, dans un petit lob surprenant le gardien adverse.

Son nom passe tardivement à la postérité, mais c’est aujourd’hui l’un des mots les plus connus du football.

Lire aussi : Groupe A – Groupe B – Groupe C

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi