vendredi 19 avril 2024

Louis Picamoles : « Finir sur un titre à l’UBB serait l’apothéose »

À lire

Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

L’ancien international français Louis Picamoles (82 sélections) est heureux d’avoir rebondi à 35 ans en cours de saison à l’UBB. en attendant François Trinh-Duc…

Comment avez-vous vécu cette saison ?

Cela a été un peu particulier. J’ai changé de club en cours de saison. C’était quelque chose de nouveau pour moi. Les choses se sont passées le plus intelligemment possible. Je me retrouve désormais dans un club ambitieux qui veut jouer des phases finales.

Pourquoi Bordeaux ?

Il y avait déjà une envie forte de ma part de continuer ma carrière après ma blessure au genou. Comme la situation n’évoluait pas de manière positive à Montpellier, j’ai senti qu’il n’y avait pas une envie de continuer avec moi. Sauf que pour ma part, ma détermination de continuer à jouer était bien présente.

Avec mon agent, on a scruté ce qui pouvait être intéressant s’il fallait bouger. Je n’avais jamais caché pourtant que j’étais revenu à Montpellier pour y finir ma carrière. Il a donc fallu envisager les choses autrement, réfléchir à tout cela avec la famille aussi. Comme rapidement mon agent m’a dit que Bordeaux cherchait un 8, les choses se sont enchaînées.

Il y a eu ensuite une rencontre avec Christophe (Urios), puis un échange téléphonique avec le président Laurent Marti. Le courant est très bien passé. Je les remercie. Je vais vivre une dernière aventure avant d’achever ma carrière. C’est toujours excitant de vivre de nouvelles choses.

« J’étais revenu à Montpellier pour y finir ma carrière… »

La fin de l’aventure avec Montpellier vous attriste-t-elle ?

Bien sûr que cela m’a fait quelque chose ! Il y a quatre ans j’y étais allé dans le but d’y finir ma carrière. Montpellier est le club qui m’a formé. C’est mon club de cœur. Il reste et il restera toujours très important à mes yeux. Cependant, il fallait se rendre à l’évidence qu’il fallait passer à autre chose. Je suis maintenant content de vivre cette nouvelle aventure avec l’UBB, un club qui a une vraie volonté de travailler avec moi. Et inversement. Tout était réuni pour un dernier défi.

Que pensez-vous de l’arrivée de François Trinh-Duc à l’UBB la saison prochaine ?

Son arrivée, c’est la cerise sur le gâteau ! On se connaît depuis longtemps. Je lui ai demandé ce qu’il faisait. Je savais qu’il arrivait en fin de contrat au Racing. Lui était plutôt animé par cet objectif d’arrêter. Je savais que l’UBB était intéressé par son profil. Il m’en avait fait part. Je lui ai envoyé pas mal de messages.

Bordeaux sait donc accueillir des joueurs proches de raccrocher !

Cela peut paraître effectivement surprenant de faire venir deux joueurs en fin de carrière, pas forcément à leur apogée (sourire), mais cela démontre aussi que l’UBB est attaché à cette notion de transmission. Cela prouve l’état d’esprit et les valeurs régnant dans ce club.

Louis Picamoles retrouve un club ambitieux et un cocon familial

Peut-on définir l’UBB comme un club ambitieux et familial ?

Absolument. C’est un club qui se veut très familial et qui l’est. Il existe ici une proximité entre l’ensemble des salariés et les joueurs. Il y a un esprit de corps véritable dans ce club. Cela n’empêche pas l’ambition.

Finir avec un titre de champion de France avec l’UBB, ce serait le rêve, non ?

Terminer une carrière comme ça serait l’apothéose. Maintenant, le Top 14 est hyper relevé. Beaucoup d’équipes peuvent prétendre au Bouclier. Mais c’est aussi avec cette envie que j’ai rejoint l’UBB. Ce club a cette ambition d’écrire son histoire et de gagner des titres.

Louis Picamoles content de retrouver Urios

Quel genre de manager Christophe Urios avez-vous découvert ?

Il incarne les valeurs de l’UBB. Il place l’humain au centre du projet, mais il est aussi demandeur d’une exigence très élevée. Urios a cette capacité forte à la transmettre à ses joueurs. Cela passe par là si on veut avoir des objectifs importants. En termes de compétences, de précision, de rigueur, il m’a bluffé en l’espace de trois mois !

Enfin, que vous inspire Antoine Dupont ?

Il est exceptionnel. Je me régale à le voir jouer. Cela me fait plaisir pour lui. Il est une force pour l’équipe de France et le Stade Toulousain. Antoine est actuellement à mon avis le meilleur n°9 au monde. L’autre de ses forces est qu’il ne se laisse pas absorber par la pression. Il est bien entouré. Cela l’aide énormément aussi. Je ne suis pas étonné par sa réussite. Il va durer pendant un petit moment.

Retrouvez la version longue de et entretien dans Rugby magazine, en vente ici ou chez votre marchand de journaux.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi