Pilier d’Agen, Malik Hamadache (36 ans) est le nouveau président de Provale. Le successeur de Robins Tchale Watchou nous parle de son rôle, de ses axes de travail pour le bien-être des joueurs et des joueuses. Entretien pour Rugby Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de vous impliquer au sein de Provale et d’en devenir plus tard le président ?
Par conviction. Je voulais apporter ma petite pierre à l’édifice, mes connaissances du milieu et de joueur, des améliorations sur la santé des joueurs, la sécurité, le rugby féminin, la préparation de l’après-carrière.
Quels sont les axes d’amélioration pour le rugby féminin ?
Nous souhaitons accélérer la professionnalisation du rugby féminin, le rendre plus viable. Le niveau devrait augmenter.
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« Avec René (Bouscatel) ou Florian (Grill), on est sur la même longueur d’onde, leur intérêt, celui des clubs, des sélections, reste la santé des joueurs »
Quelle est votre position sur la période de repos préconisée pour les joueurs après six matches consécutifs disputés ?
J’y suis favorable bien sûr. Les joueurs sont énormément utilisés, le championnat est très long et très dur, ils doivent avoir des périodes de régénération. Il en va de leur santé. Au-delà de six matches d’affilée, les risques de blessures et de fatigue sont accrus, ça a été démontré.
Avec votre longue carrière, qui plus est à un poste aussi exposé que celui de pilier, quelles sont les évolutions notoires que vous avez remarquées ?
Les joueurs sont de plus en plus prêts, l’intensité des matches est plus élevée. Les règles évoluent, il faut s’adapter en permanence.
Vous mettez en avant la santé des joueurs, mais parallèlement les instances internationales réfléchissent à la création d’autres compétitions. Votre voix et celle des joueurs peuvent-elles être entendues ?
Oui il y a de plus en plus de matches, de plus en plus d’intensité. Je viens d’être nommé, il faut que je regarde tout cela en détail et je militerai toujours pour la santé des joueurs auprès des instances. Avec Re-né (Bouscatel) ou Florian (Grill), on est sur la même longueur d’onde, leur intérêt, celui des clubs, des sélections reste la santé des joueurs.
Malik Hamadache face à un dilemme pour sa carrière de joueur
Quel regard portez-vous sur la pause prise par le Rochelais Grégory Alldritt après le Mondial ?
L’exemple de Greg Alldritt est révélateur. On est face à un des meilleurs joueurs du monde, un garçon intelligent et réfléchi. Il a agi en parfaite intelligence avec son club. Après sa pause, il est revenu à son meilleur niveau et il fait une deuxième partie de saison excellente. J’admire cette prise de conscience autant du club que du joueur.
Maintenant que vous êtes président allez-vous poursuivre votre carrière de joueur ?
Je ne sais pas du tout. Pour l’instant, je me consacre à ma récupération après ma commotion. Je verrai dans quelques semaines ce que je fais, mais oui c’est compatible. Etre sur le terrain me permet justement d’être confronté aux problématiques que peuvent rencontrer les joueurs.