jeudi 28 mars 2024

Massy retrouve la Pro D2 après 3 ans de Fédérale 1

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Massy n’est pas seulement un excellent club formateur. Son équipe première a aussi de bons résultats. De retour en pro D2 après la descente de 2019, le président François Gionnet veut désormais pérenniser le club à ce niveau.

On parle souvent de Massy au travers des nombreux joueurs qui ont été formés au club et performent en Top 14.

N’est-ce pas frustrant pour vous de former des joueurs qui partent rapidement vers d’autres clubs ?

Non, pour nous c’est une grande fierté de voir les réussites de Cameron Woki, Sekou Makalou, Léo Barré, Lester Etien, etc. Massy a toujours été un club qui marche sur ses deux jambes : l’Elite et la formation. Perdre des jeunes joueurs ne doit pas être une excuse pour ne pas avoir de résultats sportifs. On peut perdre ses meilleurs jeunes et rester à flot sportivement. On le prouve cette saison en montant en Pro D2.

Moi, les joueurs qui sont sollicités par des clubs de Top 14, je trouve normal qu’ils partent. En revanche, ceux qui s’en vont vers des centres de Pro D2 en espérant faire deux, trois feuilles de matches dans la saison je ne comprends pas. Chez nous, ils ont l’occasion de jouer régulièrement.

Comment pouvez-vous parvenir à les conserver ?

Depuis deux ans, on remarque qu’il y a moins de départs qu’avant. Les jeunes comprennent que c’est dans leur intérêt de rester chez nous car ils vont jouer et notre projet est cohérent.

Nous sommes un club sécurisant, sain financièrement. Un esprit maison se construit. Le groupe vit bien, d’ailleurs les joueurs ont décidé de partir ensemble en vacances en Croatie, ça montre qu’ils s’entendent bien. Maintenant que vous êtes remonté en Pro D2.

Quel est votre objectif à moyen terme ?

Conserver notre place en Pro D2 et continuer de développer la formation. On est en avance puisque le projet initial était d’accéder à la Pro D2 en 2023. La Pro D2 est la bonne division pour nous. La manne des droits télés permet d’exister financièrement.

En Nationale, les clubs ont souvent des effectifs de Pro D2, mais sans les ressources financières de la Pro D2. Le championnat Nationale est un championnat difficile à appréhender. On a également eu d’excellents résultats chez les jeunes cette saison. On avait un groupe d’une moyenne d’âge de 23,5 ans et 40% des joueurs formés au club.

« Les jeunes comprennent que c’est dans leur intérêt de rester chez nous »

Est-il facile d’exister en région parisienne ?

Oui car le Stade Français et le Racing 92 boxent dans une autre catégorie, on ne se compare absolument pas à eux. Le plus dur, ici, c’est de fidéliser le public car il y a beaucoup de choix en terme de sports, de spectacle. En revanche, c’est plus facile de séduire des partenaires économiques car le bassin est important. Nous avons beaucoup de sièges d’entreprises autour de nous, le bassin d’emplois est important, ça nous permet d’attirer des jeunes joueurs.

Une montée en Top 14 peut-elle être envisageable ?

Non. Nous n’avons pas le modèle économique pour monter dans l’élite. L’économie en Top 14 est spécifique, il faut un mécène qui apporte beaucoup d’argent, une économie de stade particulière aussi avec une enceinte de 15-20 000 personnes au stade. En Pro D2, on aura un budget d’environ 6 millions d’euros contre 3,5 millions la saison dernière. En Pro D2, le plus important est de se maintenir la première année car ensuite les droits télés viennent impacter le budget.

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