Après une brillante saison avec La Rochelle, en Pro B, Mathéo Leray, formé à Cholet, continue son apprentissage du haut niveau cette saison au sein d’un club qui découvre la Betclic Elite. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.
Etes-vous surpris d’être dans la cour des grands et l’élite du basket français avec La Rochelle ?
L’année dernière, on était en Pro B, la division en dessous. Maintenant, on est dans le grand bain. J’avais hâte de démarrer cette saison.
En étant promu, comment abordez-vous cette grande première avec les Maritimes ?
On va tout faire pour décrocher ce maintien et laisser La Rochelle en Betclic Elite. On sait que ça va être dur. Nous ne manquons pas d’armes cependant. On va essayer d’être surprenants (sic). On va tout faire pour accrocher le plus de matches possibles. A nous de tout mettre en œuvre pour rester en haut.
Avez-vous mis du temps à réaliser ce que vous aviez fait la saison passée ?
Après notre titre de champion de France de Pro B, non, mais dès la préparation, début août, on savait où l’on était. Je connaissais un peu la Pro A pour l’avoir côtoyée avec Cholet. J’ai vraiment réalisé que l’on était dans l’élite et j’avais hâte de commencer.
Sentez-vous qu’il y a une hiérarchie qui se dessine en haut avec un Top 4 et une plus grande densité en Betclic Elite ?
On voit qu’il y a de grandes équipes qui se construisent comme les trois d’Euroligue (ASVEL, Monaco, Paris) ou encore Bourg. A l’image de la Pro B et de la Betclic, il y a de plus en plus de belles équipes. La France attire des grands noms. Le fait qu’il y a un Top 4 qui se dégage, ça montre qu’il y a de plus en plus de qualité et de grands joueurs. Je sais que ça va être compliqué, mais je suis heureux de joueur dans un championnat où toutes les équipes sont compétitives. Ça promet de grands matches.
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« Valider la bonne saison dernière et mes progrès »
A titre personnel, qu’attendez-vous de cette saison à 21 ans ?
J’espère continuer à avancer. Je veux me montrer encore plus en France. Je veux démontrer mes qualités et mon rôle de meneur sur le terrain. Je veux être capable de prouver que je sais bien faire jouer mon équipe. Je veux valider la bonne saison dernière et mes progrès. Il n’y a pas de raisons que ce ne soit pas le cas si je ne suis pas connecté à mes coéquipiers.
Malgré le départ de Tray Buchanan, le MVP de la saison dernière, sentez-vous La Rochelle capable de rivaliser en Betclic Elite ?
On a une très bonne entente sur le terrain. Ce sont des gars supers qui sont arrivés aussi. On se complète très bien. On doit s’appuyer sur cette solidarité pour avancer et s’en sortir. Nous ne savons que ça peut être compliqué cette saison. On a les armes et les atouts pour emmerder toutes les équipes. C’est à nous d’être solidaires et connectés par rapport à ce que souhaite le coach et ce que demande le match.
Saint-Quentin avait réussi à surprendre malgré son statut de promu…
A l’image de la saison dernière, Saint-Quentin a été surprenant. Tout le monde les annonçait derniers. Finalement, ils ont fini en play-offs et même failli taper l’ASVEL. C’est motivant de voir qu’une petite équipe peut faire un truc de grand. On se dit alors pourquoi pas nous.
Avec le rugby qui vampirise toutes les attentions, le basket arrive-t-il à se faire une place à La Rochelle ?
On a montré aux gens du rugby que le basket avait de bons résultats. Ils nous suivent également. Le rugby prendra toujours de la place. C’est l’un des plus grands clubs européens, qui a remporté la Coupe d’Europe récemment. Le fait de monter, les gens s’intéressent un peu plus au basket. Le rugby nous pousse aussi à nous dépasser. C’est top d’avoir deux équipes du club au meilleur niveau national.
« Saint-Quentin a montré la voie »
Le fait d’avoir une salle à taille humaine (Gaston-Neveur fait 1677 places, Ndlr) est-il un plus ?
On n’a pas la plus grande salle, mais l’ambiance est vraiment top. C’est embêtant pour certaines personnes et même pour nous car il y a beaucoup de demandes. Maintenant, on fait avec. C’est atypique de jouer dans une petite salle. Les équipes vont être surprises de jouer dans une telle salle. C’est une force. Ça va nous permettre de prendre les matches qui vont nous maintenir. On va tout donner dans cette petite salle. Et on compte sur le public !
