vendredi 13 décembre 2024

Mikel Arteta et Arsenal, le mariage parfait, dans les pas d’Arsène Wenger

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C’est une situation que l’on n’avait pas du tout vu venir. En effet, Mikel Arteta et Arsenal en tête de la Premier League, depuis la troisième journée, avec les deux Manchester qui se battent pour les places d’honneur. 19 ans après, les Gunners peuvent enfin ramener le titre à la maison.

Arsenal vit un rêve qu’il n’a pas connu depuis près de 20 ans. C’était en 2004. À l’époque, Mikel Arteta est un jeune joueur de football, alors qu’Arsène Wenger est devenu une star du championnat anglais. Trois ans et demi après son arrivée, le technicien espagnol bénéficie du fruit de son travail.

Mais l’histoire entre Arteta et les Gunners a débuté bien plus tôt. L’ancien milieu espagnol, passé un temps par le PSG, a passé ses plus belles années à Arsenal, avant de se former au poste d’entraîneur. Il quitte les Gunners pour rejoindre Manchester City et Guardiola.

Les Skyblues tournent bien, et le duo, Guardiola/Arteta s’entend à merveille. D’ailleurs, le plus grand coach de Premier League saluait déjà le travail de son adjoint, qu’il n’a cessé d’encourager.

Et puis, il y a eu ce coup de fil qui donne à Mikel Arteta une opportunité unique pour débuter sa carrière d’entraîneur « n°1 ». Le board d’Arsenal l’appelle à la rescousse pour remettre le club, qui ne trouve pas son équilibre depuis le départ de Wenger, à l’endroit. Le 29 novembre 2019, quand Unaï Emery est limogé de son poste, un an après son arrivée, un seul homme est sur la liste du board des Gunners : Mikel Arteta. Un choix risqué pour l’institution londonienne. Du moins en partie.

Arteta arrive dans un club en pleine reconstruction

Mikel Arteta arrive à Arsenal avec de l’ambition, mais un chantier immense. La fin de l’ère Wenger, Arsenal s’y attendait mais n’était pas prêt sur le plan structurel.

A City, Mikel Arteta a beaucoup appris et on imagine les regrets de Guardiola quand il apprend le départ de son bras droit. Pep a compris. Le Catalan sait qu’Arsenal va se redresser avec Arteta à sa tête, et se méfie déjà de la menace qui va arriver…

La saison 2019-2020 n’est pas une référence pour Arteta mais elle peaufine son apprentissage à la tête d’un grand club. Le manager des Gunners construit son effectif au fur et à mesure. Le résultat dépasse les espérances : trois ans et demi après son arrivée, jamais les Gunners n’ont paru aussi fort.

Cela réside à une nouvelle politique sportive mise en place par Arsenal avec la pleine participation de l’entraîneur espagnol. D’abord, une politique de jeunes joueurs qui rappelle ce que Wenger aimait. Arteta reprend quelques principes mais les adaptent au football moderne. Ce que Wenger avait du mal à la fin de son mandat à la tête du club anglais.

Le club le soutient et lui donne du temps. Plusieurs fois menacé en traversant des périodes difficiles, l’Espagnol ne sera jamais remis en question.

Saka, Odegaard, Smithrowe, Martinelli… ces joueurs pratiquement inconnus, apportent une grande épaisseur aux rouges et blancs. La formule fonctionne bien. Les individualités se révèlent à travers le collectif.

Les stars, Arteta et Arsenal n’en veulent plus

Le rectangle vert n’est pas le seul le terrain favori de l’entraîneur espagnol. Avec la grande confiance de ses dirigeants, Arteta adapte l’effectif à sa philosophie de jeu et ses principes.EN se montrant intransigeant.

Il est très influent dans son vestiaire. Mikel Arteta n’hésite pas à laisser les jeunes prendre de la place, toujours dans un cadre football précis. Le plan de l’entraîneur espagnol : renouveler par la performance sportive un club qui en a besoin.

C’est pourquoi, les Gunners ont compris qu’il fallait virer les quelques dinosaures du vestiaire. Au sein de l’Emirates Stadium, l’Espagnol a d’abord fait douter les siens dans son début de mandat. Mais il a fallu quelques mois pour prendre le pouls d’un club qui vieillissait mal.

Alors, Arteta s’est attaqué au mercato et a misé sur la formation. Le centre de formation des Gunners est l’un des plus beaux de Premier League, avec Southampton. Tout en y apportant un équilibre, avec des recrues trouvées à l’étranger. Des renforts bienvenues mais avec une certaine logique.

Pour faire son ménage, Arteta met la pression à Aubameyang et Lacazette. À tel point que les deux joueurs finissent par partir en 2022. Une poussée vers la sortie, pour mieux laisser Arteta et ses jeunes prendre la main.

Les Gunners misent sur les jeunes et un collectif parfait

Pour confirmer la qualité de son travail, il manque une chose primordiale : les trophées. Sur le championnat anglais, cela fait près de 20 ans que le canon ne fait plus de bruit. Sauf peut-être pour cette saison 2022-23. Arsenal et Arteta ont compris comment jouer au football avec une jeunesse qui s’identifie aux valeurs d’un club de référence.

Qui aurait pu prédire la Renaissance d’Odegaard au poste de meneur de jeu ? Personne ou presque. Le Norvégien a pris une grande maturité et apporte toute sa qualité technique au jeu des Gunners. Derrière lui Partey s’est mis en mode « général » pour piloter les principes d’Arteta. Le Gunner a impressionné contre Tottenham (le week-end dernier) et ça n’a surpris personne. ça risque même de continuer.

Surtout, et beaucoup devraient s’en inspirer, la cellule de recrutement travaille à merveille. En accordant ses violons avec un coach qui aime sa position et ce club qui lui a donné ses lettres de noblesse.

Arteta a appris aux côtés de deux coachs qui ont des principes de jeu différents. Mais avec une philosophie focus sur le football et son jeu.

Il faut regarder le onze des Gunners, il n’y a pas un joueur qui dépasse, tous sont animés par un objectif : le jeu et le titre. Porté par le succès, en confiance, Arsenal sait toutefois que la route est encore longue, même si elle s’écourte semaine après semaine.

Arsenal : un nouveau modèle qui plaît à tous

Cette nouvelle politique sportive mise en place par Arteta marche, car le board lui a donné un bail assez long et sans ambiguïté. Comme avec Wenger. Les dirigeants des canonniers ont repris la même formule, comme s’ils étaient persuadés que les résultats allaient venir. Force et de constater que les pensionnaires de l’Emirates Stadium ont conquis leur public et leur board.

Tout cela, grâce à un travail en confiance et avec un club qui n’est jamais dans les histoires pourries de la Premier League. Dans un climat de grande confiance, ce nouveau modèle sportif à Arsenal montre que le club était toujours prêt à gagner mais sans le mériter.

En fin de saison, cela fera 4 années déjà que l’Espagnol mène sa carrière d’entraîneur sur le banc du club de Londres. Il ne semble pas pressé de partir. Son profil et la génération de joueurs qui s’exprime merveilleusement sous ses ordres, ont tout pour devenir la nouvelle « next Gen » de la PL. Un remake de ce que réalisait Wenger il y a plus de 20 ans dans un contexte complètement différent.

Arsenal a rationné ses investissements depuis quelques années. Même si, la folie dépensière en 2019 n’est plus d’actualité. En outre, les Gunners ont axé leur recrutement sur la jeunesse et des joueurs réputés mais jamais sondés par les grands d’Europe. Le plus gros transfert d’Arsenal, c’est Jesus pour 70 millions d’euros et Zinchenko pour 38 millions d’euros. Pour l’Angleterre, c’est petit, mais ça marche pour Arsenal.

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