L’ancien joueur de l’ASM et international français (71 sélections), Morgan Parra fraichement retraité des terrains après une dernière saison au Stade Français dont il intègre le staff, nous parle de son implication avec son club formateur ; le RC Metz. Entretien pour Rugby magazine et Le Quotidien Du Sport.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette aventure avec ce club mosellan si cher à votre cœur ?
Mon père m’en a parlé en me disant que le club allait être repris par Hubert Barth. Celui-ci m’a demandé si j’étais disposé à donner de mon image pour le Rugby Club de Metz, et donc pour faire un peu évoluer les choses. Donner mon image pour donner mon image j’estimais que cela ne servait pas à grand-chose. Par contre, j’ai dit à Hubert Barth, s’il était d’accord que je reprenais la présidence avec lui. Cela lui a plu. Avec le but avoué de remette le club sur de bons rails. Et voir par la suite.
Dans votre prise de décision, la fibre sentimentale a dû beaucoup compter.
Bien entendu ! A la base, ma décision ne consiste pas uniquement à donner de mon image. Metz est le club qui m’a fait connaître. C’est là-bas où j’ai appris les bases et où je suis allé dans l’école de rugby. Il était donc important pour moi de rendre la pareille. Je veux redonner quelque chose en sens inverse à mon club formateur.
« Je ne vais pas m’investir financièrement »
Allez-vous vous investir financièrement ?
Je vais déjà essayer de faire partager les choses au maximum par rapport à ce que j’ai pu connaître du plus haut niveau. Voir ce qui est bon d’être fait et ce qui l’est moins. Après, je ne vais pas m’investir financièrement non plus car je ne peux pas être à temps plein là-bas. Je ne suis pas en mesure de le faire aujourd’hui.
Comment allez-vous contribuer à Metz alors que vous allez vous lancer dans une carrière d’entraîneur ?
Je vais faire comme j’ai fait cette année. La priorité, pour moi, va consister à donner de mon image au club de Metz. Ensuite, il va s’agir de faire des visios de temps en temps et de venir deux, trois fois par an à Metz. J’ai été joueur cette année. Je ne pouvais pas être là tout le temps. L’année prochaine, ce sera la même chose car je serai entraîneur (des 3⁄4 du Stade Français, Ndlr). Les conditions sont très claires.
Hubert est au courant depuis le début. Il m’est impossible d’être H24 à Metz. Je ne vais pas révolutionner le club non plus. C’est comme dans une entreprise, quelqu’un qui est toujours présent peut faire bouger les choses. Dans le cas contraire, ce n’est pas autant possible. Néanmoins, l’avantage que j’ai est que mon père, là-bas, me fait des retours. On va essayer de faire bouger les lignes.
Avec quelles ambitions sportives ?
Les ambitions sont claires. Elles consistent surtout à recréer la formation, et un pôle dynamique autour de cela dans un premier temps.