Les attentes autour du premier pick français de l’histoire déchaînent les passions et sont colossales notamment à San Antonio, 5 fois champion NBA, la dernière fois en 2014, mais qui reste sur quatre saisons sans playoffs.
C’est officiel. Victor Wembanyama, n°1 de la dernière draft, s’est comme attendu engagé avec San Antonio. Le prodige français de 19 ans devrait toucher environ 55 millions de dollars sur quatre ans dont les deux premiers sont garantis, sous réserve aussi que les Spurs activent leur team option sur les deux dernières années.
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On a tous envie de savoir ce que le gamin de 2m22 (sa nouvelle taille officielle) va donner en allant se frotter aux monstres de la NBA. Lancé dans la jungle, l’ancien joueur de Nanterre, l’ASVEL et Boulogne-Levallois est maintenant à l’heure du défi. Assistant coach à l’ASVEL et en équipe de France, Bryan George, qui va rejoindre les Hawks d’Atlanta, reste confiant face au challenge énorme que le rookie va devoir relever.
« Victor, je le connais d’autant plus que je l’ai entraîné trois ans à Nanterre. Je l’ai eu aussi à l’ASVEL. C’est quelqu’un qui a toujours pris le basket comme un jeu. Il a toujours pris du plaisir dans ce qu’il faisait. Tant qu’il ne changera pas, il aura toujours le succès qu’il doit avoir. »
Wembanyama, une attraction folle en NBA
« C’est quand on se met trop la pression, qu’on réfléchit trop que les choses davantage négatives surviennent. Je n’ai pas de doutes à son sujet. Victor est un personnage unique. Il a toujours brillé sans le vouloir. Il a toujours attiré l’attention sans la rechercher. Son sourire, sa personnalité continueront de charmer tout le monde. Sa mentalité de champion lui permettra de montrer ce dont il est capable ».
Quid de la gestion de la pression, lui qui a été accueilli comme une véritable rockstar aux Etats-Unis et à San Antonio ? « On se demande toujours de quel côté la pièce va tomber. Cela ne m’inquiète pas pour lui. Le problème de la gestion, il l’a toujours vécu. Cela ne devrait pas lui poser de soucis. Mais, à l’instar d’un Jokic, il va devoir apprendre maintenant à contrôler son corps, ses faits et gestes. Il va devoir aussi rester focus sur son jeu et sa progression. »
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« Il va être un des meilleurs joueurs NBA très vite »
« Pour y parvenir, il doit rester en forme et continuer à progresser. Mais c’est quelqu’un qui apprend toujours. Certes, cela risque de jouer dur sur lui, mais le jeu risque de lui plaire aussi. Il y a plus d’espace, plus de facilité à scorer. En cela ce sera peut-être plus facile pour lui ». Max Lefèvre, le coach assistant de Minnesota, poursuit l’analyse :
« Tout dépend ce qu’on définit comme réussite. Les attentes sont tellement hautes sur lui qu’il pourrait devenir All-Star, que pour certaines personnes cela ne serait pas encore suffisant. Il y a tellement de hype autour de lui. Cela en devient même un peu inquiétant. Victor a tout pour réussir et devenir un très grand du basket. Mais de là à mettre autant de pression sur un jeune qui n’a encore jamais joué en NBA ! »
Le futur Tony Parker en plus fort ?
« Il va être à mon sens un des meilleurs joueurs de la NBA très vite, mais derrière il y aura encore des marches à gravir. Et celles-là seront encore plus dures à monter. Une fois la draft passée, il va pouvoir se concentrer sur son basket et sur son chemin à parcourir en NBA. Cela va être sympa de voir ce qu’il va pouvoir faire. »
« Tout le monde est curieux. Mais il va falloir s’armer d’un peu de patience aussi. La NBA est un monde différent. Une première saison est toujours compliquée pour tout le monde. Il apprendra vite. Il est très mature en termes de personnalité. Cela va l’aider à gérer l’aspect médiatique. Il a l’environnement propice aussi entre ses agents, ses proches, pour l’aider à ce niveau. »
« Mais il y a tellement de hype autour de lui que beaucoup de joueurs vont chercher à se prouver des choses contre lui en étant super physiques. A lui de ne pas rentrer dans ce petit jeu. Il doit être plus grand que cela. Mais sur l’aspect physique Victor en a déjà l’habitude. Les gens aux Etats-Unis ne se rendent peutêtre pas forcément compte du paramètre physique existant dans le basket européen et notamment français. »
« Le championnat français est l’un des plus physiques d’Europe si ce n’est le plus physique. Victor a déjà pris des coups et il sait comment les encaisser. A voir comment il va gérer cela sur un calendrier intense de plus de 80 matches ».
Afin justement de se préparer au mieux à ses échéances brûlantes qui vont arriver très rapidement désormais, Wembanyama a décidé de ne pas en être en équipe de France lors du Mondial qui se profile. Avec cette détermination de protéger et de construire son corps, il est clair que le compte à rebours est déjà enclenché en NBA pour cet ovni du basket français.