lundi 14 octobre 2024

Olympiques et paralympiques : à l’origine des cérémonies des Jeux…

À lire

Pascal Auchet
Pascal Auchet
Journaliste

Paris 2024 est marqué à jamais dans les mémoires des Français. Les cérémonies d’ouverture (et de clôture) mise en scène par Thomas Jolly n’y sont pas étrangères. Retour à leurs origines.

En misant sur Thomas Jolly, metteur en scène de référence au profil très marqué, le comité d’organisation de Paris 2024 savait parfaitement ce qu’il faisait. « Avec un parcours déjà riche, Thomas Jolly se place à l’avant-garde de la jeune scène artistique française, créative et ambitieuse », expliquait Tony Estanguet en septembre 2022. « Ses spectacles hors norme sont la preuve qu’il sait casser les codes de son art pour le porter plus haut ».

On n’a pas été déçus. L’artiste de 40 ans, qui n’hésite pas à explorer de nouvelles formes artistiques à la frontière du théâtre, de l’opéra rock, du cinéma et des séries, a époustouflé le monde entier (parfois choqué un peu aussi), à travers les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux, Olympiques et Paralympiques.

« Il y a quelque chose de l’ordre de l’audace dans ce que l’on a proposé », expliquait Thomas Jolly à l’antenne de France Inter fin aout. « De l’audace, de la liberté et puis un peu, « un pas de coté ». Une sorte d’esprit alternatif, artistiquement parlant ».

Des commentaires qui valent pour les quatre cérémonies proposées par celui qui, en novembre 2022 a fait un remake de la mythique comédie musicale Starmania et a mis en scène Romeo et Juliette à l’Opéra de Paris, en 2023.
En se retournant sur ces cérémonies (Jeux Olympiques et Paralympiques), Thomas Jolly avouera toutefois, dans les colonnes du Monde, qu’il aurait aimé « faire entendre du Molière ou le discours d’un poète, d’une poétesse, devant l’Assemblée nationale », tout en admettant que, « le spectacle devant s’adresser à la planète entière, tout le monde n’aurait pas compris. »

Pour le metteur en scène, les cérémonies ont aussi été de formidables tribunes pour le spectacle vivant. Un genre finalement très peu médiatisé. « On n’a pas souvent cette grande fenêtre médiatique… Comme le nom l’indique, ça permet d’abord de montrer des gens qui font ce spectacle « en live », donc qui est unique. Et puis « vivant », c’est aussi partager ».

A propos de « partage », Thomas Jolly insiste sur la fierté ressenti par les Français après la cérémonie d’ouverture. « C’est le mot qui est revenu le plus à mes oreilles depuis la première cérémonie » a-t-il commenté au micro de Lea Salamé. « Ce qui m’a touché, c’est que notre rôle, en réalité, c’est de montrer. En l’occurrence, lors de la première cérémonie, de montrer de la pluralité, de la diversité. Et c’est en montrant de la diversité qu’on a créé de l’unité et même de la fierté. C’est intéressant parce que ça veut dire qu’on est OK pour se montrer les uns et les autres dans nos différences, quelles qu’elles soient. Ce n’est pas un discours qu’on entend souvent. Ni dans les bouches des politiques, ni dans les médias, et même en nous-mêmes. On peut co-exister, c’est ce qui s’est célébré ».
S’il ne souhaite pas s’attarder sur les polémiques provoquées par certains tableaux de la cérémonie d’ouverture, Thomas Jolly se contente de faire passer un message : « On n’a cherché à nuire à personne. D’ailleurs la cérémonie se conclut par les mots d’Édith Piaf : « Dieu réunit ceux qui s’aiment ». Pas pour mettre en valeur la religion catholique. Mais pour terminer par un hymne à l’amour. »

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi