vendredi 19 avril 2024

Ousmane Dieng (New Zealand Breakers) : « Je continue de bosser sans écouter tout ce qui se dit »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Avec Victor Wembanyama, Ousmane Dieng (18 ans) est l’autre grand prospect français. Possible top 10 de la prochaine draft NBA, le Français a choisi, après le Centre Fédéral, de signer son premier contrat pro en NBL au sein des New Zealand Breakers. Entretien pour Le Quotidien du Sport et France Basket.

Collectivement, votre équipe a connu un début de saison compliqué et a dû attendre son 7ème match pour enfin gagner une rencontre (83-88 contre les Brisbane Bullets)…

Ça fait du bien surtout après ce début de saison où on a enchaîné les défaites avec pas mal de blessés et des cas de Covid.

Quel regard portez-vous sur votre saison à titre personnel ?

Je vis un début de saison compliqué, mais je travaille beaucoup. L’adaptation au monde pro a été un peu difficile, mais ça va aller de mieux en mieux.

Pensiez-vous que ce serait plus facile ?

Je savais à quoi m’attendre et ce que je dois travailler pour atteindre mes objectifs.

Est-ce surtout physiquement que vous devez franchir un palier ?

C’est sûr que je dois travailler sur mon physique, mais pas seulement. Je dois gagner en expérience. Il y a de bons joueurs dans l’équipe qui me permettent d’apprendre plein de choses.

« Déçu de mes performances »

N’êtes-vous pas déçu de vos temps de jeu et de vos stats (3,1 points, 2 rebonds en 15,7 minutes) ?

Je ne m’attendais pas à être aussi bon qu’en Nationale 1. Ce n’est pas le même niveau. Je suis déçu de mes performances, de ce que je produis, mais pas de mon temps de jeu.

Que vous dit le coach Dan Shamir qui a coaché en Euroligue ?

Que je dois continuer à travailler et que tout va rentrer dans l’ordre malgré ce début de saison compliqué. C’est un très bon coach, qui a entraîné au plus haut niveau, il m’apporte de l’expérience.

Comment se passe la vie là-bas ?

Ça se passe bien. Il fait beau. En ce moment, c’est l’été. En plus, ma famille m’a rejoint. Avec la Covid, la NBL ne nous permet pas de jouer nos matches à domicile en Nouvelle-Zélande en début de saison on était confiné en Nouvelle-Zélande donc pour l’instant on est à Melbourne en Australie, ce qui facilite les choses pour les déplacements.

Et au niveau du championnat ?

Au début, c’était très rapide, avec beaucoup de vitesse de jeu, c’est pour cela qu’il m’a fallu un peu de temps pour m’adapter les premiers matches de pré-saison.

« La NBL est une ligue très physique qui va me permettre de bien me développer physiquement »

Votre choix de partir en National Basket League après le Centre Fédéral a pu surprendre. Pourquoi avoir privilégié cette option ?

J’ai bien étudié toutes les options. J’ai bien réfléchi avec mes parents et mes agents et c’était le meilleur choix. Ce n’est pas que je recherchais la tranquillité.

La NBL est d’ailleurs de plus en plus suivie depuis les passages de LaMelo Ball, RJ Hampton ou Josh Giddey. Les matches passent sur ESPN. C’est une Ligue très physique, d’un bon niveau, qui va me permettre de bien me développer physiquement.

Auriez-vous pu signer dans de gros clubs en France ?

J’aurais pu aller au Paris Basketball ou à Nanterre. J’avais aussi des possibilités en G League et dans quelques clubs en Europe.

Combien de kilos espérez-vous prendre ?

Je ne me suis pas forcément fixé un poids, mais je sais que je dois prendre musculairement. Mais comme je l’ai dit, il me manque aussi un peu d’expérience.

Un autre Français, Hugo Besson, évolue aux New Zealand Breakers, ce doit être un avantage, non ?

Forcément, ça aide. Cela permet de parler français et pas toujours anglais. Cela fait du bien. En plus, on s’entend super bien. Mais l’entente est très bonne dans l’équipe et je m’entends bien avec tout le monde.

En ayant opté pour la NBL, vous bénéficiez du Next Stars Program en vue de la NBA. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je bénéficie d’un travail individualisé avec un programme niveau musculation que je dois respecter, un programme que les autres joueurs de l’équipe n’ont pas -, et aussi niveau basket aussi avec des entraînements individuels. Pratiquement tous les jours, j’ai des entraînements en plus à la fin des entraînements. C’est ça qui m’a plu.

Ousmane Dieng se rêve en Paul George

Vous avez eu la chance de vous entraîner avec Paul George des Clippers cet été !

C’était super cool, super enrichissant. Il me donnait des conseils pendant l’entraînement. C’était incroyable !

Quel est votre modèle ?

C’était Kobe Bryant. Et maintenant c’est Paul George et Kevin Durant.

L’objectif, c’est d’être drafté cette année ?

Je l’espère ! Je travaille pour.

On vous annonce dans le Top 10. Certains parlent de vous comme d’un futur franchise player. Comment vivez-vous toutes ces attentes ?

Je ne m’en préoccupe pas. Je me concentre sur ce que je dois faire, sur mon travail. Mon début de saison n’a pas été bon. Je dois d’abord tout faire pour redresser la barre. J’ai à cœur de jouer mieux, d’être plus adroit.

Il y a également beaucoup d’attentes autour de Victor Wembanyama.

C’est un de mes amis. J’espère que tout ce qu’on lui souhaite va lui arriver.

Votre taille (2m05) est clairement un avantage au poste de meneur.

C’est une force. Je peux faire beaucoup plus de choses sur le terrain.

Vous sentez-vous prêt à faire le grand saut de la NBA ?

C’est ma première saison pro. Je n’ai fait que quelques matches. Je suis bien entouré et on verra en fin de saison si je me présente ou pas à la draft.

Avez-vous des contacts avec les Français qui évoluent en NBA ?

L’année dernière, Evan Fournier est venu s’entraîner avec nous à l’INSEP. J’ai un peu parlé avec lui. Je parle aussi avec Axel Toupane qui a signé à Paris.

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