mercredi 18 septembre 2024

Pacôme Dadiet : « Le plus dur n’est pas d’aller en NBA, mais d’y rester »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Drafté en 25ème position par les Knicks avec à la clé un contrat de quatre ans (avec deux premières saisons garanties), à 19 ans, le Français Pacôme Dadiet compte bien continuer à créer la surprise lui qui a quitté la France à 17 ans et qui a passé les deux dernières saisons en Allemagne. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.

A qui avez-vous pensé en premier quand vous avez entendu votre nom à la draft ?

Juste à ma famille parce que je vais aussi changer leur vie. Qu’ils soient fiers de moi comme je suis fier de moi.

En étant drafté au 1er tour, votre vie va changer. Comment gardez-vous les pieds sur terre ?

C’est très important déjà de me rappeler d’où je viens et les personnes pour qui je le fais. Après, dans mon entourage, j’ai des personnes qui sont capables de me remettre les pieds sur terre. C’est sûr qu’être en NBA c’est un changement de vie, j’en ai conscience et il faut y être préparé.

Comment appréhendez-vous la transition entre l’Allemagne et la NBA ?

Le passage de la France à l’Allemagne n’était pas si simple parce qu’en France c’est plus athlétique qu’en Allemagne où c’est plus basé sur le tir. En NBA, je pense que ce sera plus simple pour moi parce qu’il y a beaucoup d’espace.

Beaucoup de scouts vous décrivent comme un joueur très polyvalent. Estimez-vous qu’un aspect de votre jeu pourrait faire une différence en NBA ?

Le côté création avec la balle. C’est une partie de mon jeu que je n’ai pas montré énormément cette année, mais c’est à la base un de mes plus gros points forts. Après, je sais que je dois travailler l’aspect défensif et que je peux être encore meilleur dans le jeu sans ballon.

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« Je pense que je mérite ma place »

Avez-vous travaillé quelque chose spécifiquement pour la NBA pour être prêt ?

Oui, pas mal de choses. J’ai beaucoup travaillé sur mon corps, j’ai pris un peu par rapport aux années précédentes. J’ai beaucoup travaillé mon tir dans les deux dernières années. Depuis que je suis arrivé en Allemagne, j’ai énormément travaillé dessus, notamment la période où je ne pouvais pas jouer. Pendant à peu près 5 mois j’allais vraiment à la salle très régulièrement pour travailler sur mon tir. J’ai beaucoup appris durant cette période.

Vous sentez-vous prêt aujourd’hui pour la NBA ?

Aujourd’hui, je me sens totalement prêt. Je n’avais pas de plan B, juste un plan A !

Les places sont chères !

Je sais, mais je pense que je mérite ma place.

Votre frère Maxence joue aussi, en Nationale 1, au Stade Toulousain.  Avoir été drafté en NBA, c’est aussi pour lui ?

Je viens d’une famille où il y a pas mal de basketteurs. Quand on est basketteur, la NBA c’est un objectif et un rêve. Etre en NBA, ça les rend heureux.

Quels sont les joueurs que vous rêvez de rencontrer ?

Il y a LeBron James bien sûr. Après, mon joueur préféré, c’était Kevin Durant donc ça va me faire bizarre. Ce sera quelque chose de jouer contre eux !

Y avait-il une équipe qui vous faisait rêver plus jeune ?

Je n’ai pas d’équipe préférée. Je regardais toutes les équipes.

Pacôme Dadiet fan de Kévin Durant

Comment voyez-vous cette ère de basketteurs français qui sont en train de déferler sur la NBA ?

C’est vrai qu’on a une grosse génération. Les générations précédentes nous ont montré qu’on pouvait aller en NBA, qu’on pouvait y durer et y faire de grandes choses. Ils ont été des exemples. Il y a aujourd’hui une forte communauté de Français en NBA et ça fait plaisir de voir ça et d’en faire partie.

Le basket français est un bon mélange entre le côté athlétique des Américains avec le QI des Européens. C’est ce qui fait la différence et je suis fier d’être Français !

Etes-vous en contact avec des joueurs français qui jouent en NBA ?

J’ai des contacts avec Olivier Sarr qui joue à Oklahoma. Il m’a surtout dit que le plus dur, ce n’est pas d’arriver en NBA, c’est d’y rester ! Je ne compte pas me relâcher. Il y a beaucoup de travail à faire.

Et Victor Wembanyama, le connaissez-vous ?

J’ai joué avec lui et d’autres (Tidjane Salaün, Ndlr) quand j’avais 15 ans (une saison à l’INSEP en 2020/2021, Ndlr). Beaucoup de bons joueurs en sont sortis (Dieng, Ajinça, Rupert, Traoré, Ndlr).

Vous êtes passé par le Paris Basketball. Que vous inspire leur saison marquée par une victoire en Leaders Cup, en EuroCup et une finale de championnat ?

C’est impressionnant pour un club si jeune d’aller aussi vite. Ils vont jouer l’Euroligue, c’est un parcours plus qu’impressionnant et très rapide. Je suis vraiment content pour eux. Il y a encore des membres du staff qui étaient là quand j’y étais. Je suis juste content pour eux. Ça reste ma ville donc je suis content qu’il y ait un club à Paris qui soit en Euroligue.

Si vous étiez resté, n’auriez-vous pas eu la même évolution que le club ?

Chacun son chemin. Après, il y a des choix qu’on fait pour notre développement personnel et je pense que c’était vraiment le bon celui que j’ai fait.

Un autre Français joue à Ulm, en Allemagne, Noa Essengue. Vous êtes-vous promis de vous retrouver en NBA ?

On sait qu’on va se retrouver un jour. Moi je crois beaucoup en lui, je pense qu’il va faire de grandes choses donc je sais que je vais le retrouver à un moment.

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