Derrière le nombre de médailles obtenues aux Jeux Olympiques, il y a plusieurs classements, déterminés par des critères plus complets (et plus justes) pour définir le niveau sportif d’un pays.
A moins d’un mois de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, on s’interroge tout particulièrement sur les chances de médailles et surtout, le niveau du sport en France. En matière de Jeux Olympiques, on comptabilise trop souvent uniquement le nombre de médailles pour évaluer le niveau de compétitivité des pays. Mais le tableau des médailles, qui selon le Comité International Olympique (CIO) n’est pas un classement officiel, ne considère que les trois médaillés de chaque épreuve, classant les pays selon les seules médailles obtenues. Cette classification est insuffisante pour juger des performances sportives d’une nation.
Une méthodologie très élaborée
Afin de combler cette lacune, les équipes de Nadim Nassif Directeur du « International Center for Sport Policy & Governance » (ICSPG), un think tank affilié au World Sports Rankings (WSR), membre de l’Observatoire du Sport Business, ont élaboré un système de classement plus complet, plus équitable pour honorer plus fidèlement les efforts et réalisations de chaque pays.
Ainsi, par exemple, le Classement mondial des pays dans les sports d’élite (WRCES), qui propose une évaluation « brute » des performances des 206 pays dans tous les sports officiellement reconnus par SportAccord, mais aussi d’autres sports, pas encore reconnus, bénéficiant d’une grande popularité médiatique (114 sports au total sont scrutés), voir la France apparaitre à la 3ème place derrière les Etats-Unis et la Grande Bretagne.
Le WRCES attribue des coefficients à chaque sport en fonction de deux variables :
- Sa popularité, selon la couverture médiatique des sports dans chaque pays,
- Son universalité en termes de pratique.
Pour l’année 2023, les Etats-Unis conservent la 1ère place, alors que la Grande -Bretagne ravît la 2e place à la France, celle-ci terminant 3ème. Pour ce qui est du classement africain, l’Afrique du Sud conserve sa 1ère place, suivie par l’Egypte, 2ème, le Kenya, 3ème, le Maroc, 4ème, et l’Algérie, 5ème.
Le classement du « WRCES Merit Ranking » évalue, quant à lui, les performances des pays dans les compétitions sportives internationales par rapport à leur Produit Intérieur Brut (PIB). En 2023, pour sa seconde édition, ce classement particulier est de nouveau dominé par la Jamaïque, suivi par le Monténégro et les Fidji. Pour ce qui est du classement africain, le Cap-Vert termine à 1er, suivi de la Namibie, le Burundi, l’Ile Maurice et la Tunisie en 5ème. La France occupe la 93ème position, quand les Etats-Unis occupent la 113ème place.
La France 4ème au classement de « l’aptitude physique »
Quant au classement mondial de l’aptitude physique de la population des pays (WFCR), fort d’une méthodologie reconnue par la Fédération Internationale d’Education Physique et du Sport (FIEPS), il mesure le niveau de condition physique des populations. On retrouve en 2023, comme pour la première édition en 2022, trois nations asiatiques aux trois premières places : Japon puis Chine et enfin Corée du Sud, juste devant la France (4ème). Pour le continent africain, on retrouve l’Afrique du Sud 1ère, devant le Cap-Vert, l’Ile Maurice, l’Egypte, et la Namibie.
Enfin, le World Sport Power Index (WSPI) est un indice évaluant la capacité des pays à utiliser leurs succès sportifs pour renforcer leur influence géopolitique. Même si les Etats-Unis restent la référence sur cette dimension, les places suivantes sont occupées par des nations européennes, avec la France en 3ème position. Là encore, comme pour le WRCES, le podium africain reste le même : Afrique du Sud, Egypte et Kenya pour finir. Le Nigeria est 4ème et le Sénégal 5ème.
Pour le tout, chaque compétition, chaque participation est comptabilisée dans ces classements. Aucun sport, aucune action ou effort ne passe inaperçu grâce à une variété de classements qui se décline également par continent.