DE NOTRE ENVOYE SPECIALE AUX JEUX OLYMPIQUES, STEPHANE DESENCLOS
Rencontre atypique avec Philippe, journaliste de profession, qui vit les Jeux en tant que bénévole. Peu importe, tant que la passion est là…
Philippe est journaliste professionnel. Il travaille pour une radio parisienne disponible uniquement par internet. Il y a un peu plus d’un an, quand il a fait une demande officielle pour couvrir les Jeux Olympiques, l’accréditation (très difficile à obtenir pour les radios françaises qui ne payent pas) lui a été refusée.
« C’était le meilleur moyen pour moi d’être au cœur de cet événement exceptionnel »
Bien décidé à ne pas laisser les Jeux se dérouler sans lui, sur ses terres, ce passionné de sport, véritable globe trotter (il a suivi un grand nombre de grandes compétitions internationales, tous sports confondues) a décidé de faire une demande pour être bénévole. « C’était le meilleur moyen pour moi d’être au cœur de cet événement exceptionnel ».
Après avoir suivi le chemin de n’importe quel bénévole, Philippe a obtenu son sésame. « Quelques jours avant les épreuves, j’ai reçu mon lieu d’affectation (Philippe a été affecté aux sites de Saint-Quentin en Yvelines), ainsi que mon équipement ». Survêtement, polo, chaussures, chapeau, veste… C’est tout ce qu’il touchera pour ses journées passées sur les sites des Jeux. Son rôle ? « Je suis affecté aux loges « hospitalités »… On s’occupe de ce qu’on appelle « la famille olympique », les invités, les personnalités… en gros, les VIP ». Ainsi, Philippe a croisé Tony Estanguet ou Guy Drut, et quelques députés venus assister aux finales.
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Philippe n’est pas déçu par l’expérience. « J’avais envie de pouvoir vivre ces jeux de façon un peu différente. Le fait d’être bénévole permet d’être au coeur de l’action », explique-t-il. Aucun regret, même s’il vit ses Jeux sur sa période de vacances et sans être rémunéré. « C’est une belle histoire, une belle aventure, touts ceux qui sont là ont signé pour ça. Vous pouvez interroger d’autres bénévoles, ils vous diront tous la même chose : l’important c’est d’être là, de pouvoir dire « On y était ! » »
Pour Philippe, la situation est un peu paradoxale, créant même quelques scènes cocasses quand il croise des personnalités qu’il a rencontré dans le cadre de son métier. D’ordinaire, c’est lui qui pose les questions et qui se retrouve derrière le micro. « (Sourire) C’est une autre façon de vivre sa passion, une autre façon d’appréhender l’évènement et finalement, ça peut nous servir ».