DE NOTRE ENVOYE SPECIAL AUX JEUX OLYMPIQUES, STEPHANE DESENCLOS
Après avoir intégré le pôle espoir d’Aix-en-Provence en basket, Mathilde Gros a finalement bifurqué vers le vélo, pour devenir une des meilleures du monde aujourd’hui, forte chance de médaille pour la France.
Très forte chance de médaille française dans les épreuves de vitesse, Mathilde Gros est arrivé sur le vélo complètement par hasard. Enfant, son rêve était de faire carrière dans le basket. A l’âge de 13 ans, la native de Sainte-Catherine, dans le Pas de Calais, mais qui a grandi dans les Bouches du Rhône, intègre même le pôle espoir d’Aix-en-Provence.
C’est là que son destin de sportive va basculer. Mathilde teste un tout nouveau vélo d’intérieur avec capteur de puissance, tout juste arrivé au pôle France, sous le regard ébahi de son entraîneur : ses performances, pour son âge, sont impressionnantes. Le préparateur physique du pôle France de BMX n’en revient pas et prévient immédiatement la Fédération Française de Cyclisme qui arrive à la convaincre de changer de sport.
En septembre 2014, Mathilde passe du pôle espoir de basket au pôle France de cyclisme
En septembre 2014, Mathilde, qui rechignait, enfant, à faire le chemin de chez elle à l’école, en vélo, intègre le pôle cyclisme d’Ile de France. Dès lors, malgré un temps d’adaptation nécessaire, les résultats s’enchainent. Championne de France cadette en 2015, puis deux titres de championne d’Europe juniors et un record de France sur 200 m lancés à la clé…
A 16 ans, c’est chez les Seniors que Mathilde fait grossir son palmarès, avec un titre de championne de France de 500 mètres et un autre en Kerin. En 2017, c’est une médaille d’argent au championnats d’Europe élites qui vient récompenser sa progression, avant une grave blessure à l’épaule qui marquera un léger temps d’arrêt.
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Mais après une saison un peu plus compliquée, Mathilde reprend sa marche en avant. Championne d’Europe de Kerin en août 2018, elle participe à ses premiers Jeux Olympiques en 2021 à Tokyo. 9ème de la vitesse individuelle, elle atteint les sommets un an plus tard en décrochant le titre de championne du monde de vitesse, à Saint-Quentin-en-Yvelines, là-même où se déroulent les épreuves olympiques. Un exploit, 23 ans après le titre de Félicia Ballanger qui, ajouté à sa première place au classement général du sprint en Ligue des Champions (après avoir gagné 4 des 5 étapes) fait d’elle une des toutes meilleures du monde de la spécialité.
Il y a quelques semaines, dans un entretien accordé à l’organe officiel du département des Bouches du Rhône, Mathilde avouait que le titre Olympique était son rêve absolu. « C’est mon rêve ultime, depuis l’âge de 8 ans, je veux être championne olympique ». Ce qu’elle ne précise pas, c’est dans quel sport ? A l’époque, elle se voyait peut-être gagner un jour le titre en basket. Mais très vite, son destin a changé, pour l’amener aux portes d’un titre en vélo. Et on n’échappe pas à son destin.
