samedi 20 avril 2024

Paul Abadie (Brive) : « Ce fut extrêmement difficile à vivre »

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Avant de rejoindre Brive la saison prochaine, le demi de mêlée du su Agen, Paul Abadie n’imaginait pas que sa dernière saison dans son club formateur puisse être aussi catastrophique. C’est avec, en bandoulière, le pire bilan jamais enregistré pour une équipe de top 14 qu’il s’apprêtait à poursuivre sa prometteuse carrière.

Comment avez-vous vécu cette saison cauchemardesque ?

Par rapport à ce qu’on avait tous vécu lors des deux dernières saisons notamment, mais aussi à tout ce qui me relie à ce club que j’aime profondément, ce fut extrêmement difficile à vivre.

Comment expliquez-vous un tel bilan ?

Il est difficile de trouver les causes de cette déroute collective. Tout le monde y est forcément pour quelque chose, et d’abord nous, les joueurs, en premier qui sommes sur le terrain. Il faut reconnaitre que nous n’avons pas toujours été sur la même longueur d’onde ces dernières années. Le degré d’investissement du groupe n’a pas été suffisamment important pour que les leaders tirent les autres vers le haut.

Cette saison est-elle à l’origine de votre volonté de quitter le club ?

Non, elle n’a pas dicté mon choix. J’arrivais en fin de contrat en et ma réflexion date déjà de la saison dernière. Franchement, ça a longtemps été du 50/50 et j’ai envisagé aussi de rester plus longtemps ici. Mais la volonté de découvrir autre chose a été plus forte, de vivre ma passion dans un contexte différent dans un club du Top 14.

Au moment de tourner la page agenaise, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je suis à la fois nostalgique de tout ce que j’ai pu vivre ici, et très excité à l’idée de découvrir un nouveau club. J’ai hâte de commencer ce nouveau challenge.

« Il ne faut pas se chercher de fausses excuses… »

Quels souvenirs forts garderez-vous de vos années au SUA ?

Plein de matches et de bons souvenirs… notamment les deux finales d’accession pour la montée en Top 14 ainsi que certains matches de Top 14, face au Stade Français il y a trois ans pour le maintien, ou face à Bayonne la saison dernière. Même si nous n’avons jamais eu la possibilité de lutter pour le haut du tableau, l’excitation du maintien est un sentiment aussi incroyable à vivre, avec de gros matches à enjeu et énormément de pression sur les épaules.

C’est cette pression constante qui a fini par vous user collectivement.

Non, il ne faut pas se chercher de fausses excuses. Nous étions préparés et prêts, cette saison comme les autres, à lutter mentalement et physiquement pour le maintien.

A 26 ans, quel regard portez-vous sur votre carrière ?

Je suis passé avec Agen par tous les sentiments, toutes les phases géniales ou difficiles. Au final, je pense avoir progressé ces dernières années au contact de coachs qui m’ont beaucoup apporté. Humainement et sportivement, j’ai encore beaucoup à apprendre pour exploiter la marge de progression qui est la mienne.

J’ai signé à Brive pour ça. Je suis encore jeune, je dois gagner en maturité à un poste qui en demande pas mal. Quand je regarde Dupont jouer en Coupe d’Europe, donc ce qui se fait de mieux au monde en ce moment, je prends conscience que je dois m’améliorer dans tous les secteurs pour espérer continuer à avancer.

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