Après plus de quatre ans et demi d’absence, Paul Gabrillagues a été rappelé chez les Bleus pour le dernier Tournoi. La saison de tous les bonheurs pour le 2ème ligne du Stade Français.
Dirigé depuis le début de la saison par une partie de l’ancien staff de l’équipe de France (Laurent Labit, Karim Ghezzal), le Stade Français Paris réalise l’une de ses meilleures saisons. Deuxièmes du championnat et qualifiés directement pour les demi-finales (où ils ont été battus par Bordeaux Bègles), les Parisiens possédaient certainement le meilleur pack du championnat. Un pack dont Paul Gabrillagues est l’un des leaders.
Toujours présent dans le combat, le 2ème ligne conteste les rucks adverses, il est bon en touche et dans les déblayages. Ce n’est pas un 2ème ligne spectaculaire, mais un travailleur de l’ombre, lui l’amoureux de Paris et de son club :
« Paul est très Parisien, très attaché à sa ville. Gabrillagues ne voulait pas entendre parler de la fusion par exemple. Il ne voulait pas passer le périphérique. Il est aussi fan de foot et du PSG. Une fois, on avait un tournoi de jeunes dans le Sud-Ouest. A la fin du match, il est vite allé dans les vestiaires pour aller chercher sa petite radio et écouter le match du PSG » explique Francis Jouberton, son ancien entraîneur du PUC, club qu’il a ensuite quitté pour rejoindre le Stade Français.
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« Gabrillagues faut qu’il progresse dans ses déplacements. Il se déplace moins vite que Thibaut Flament par exemple »
Il est aussi amoureux de l’équipe de France et ses performances avec le Stade Français lui ont donc permis d’être rappelé en Bleus après une histoire interrompue pendant quatre ans et demi. La première sélection de Paul Gabrillagues remontait à la Tournée d’automne 2017 pour un match face aux Blacks aux côtés de Sébastien Vahaamahina.
Sélectionné pour le Mondial 2019, il a ensuite disparu des radars des sélectionneurs après le match contre le Pays de Galles le 20 octobre 2019 jusqu’au dernier Tournoi (capé contre l’Irlande et l’Ecosse les 2 et 10 février 2024), ces derniers lui préférant Paul Willemse, Cameron Woki, Romain Taofifenua, Thibaud Flament notamment.
Il a été appelé pour pallier la blessure de Thibaud Flament. Le retour en forme du Toulousain, l’avènement de la paire Flament-Meafou en Bleus offrent, cependant peu de perspectives au Parisien d’être rappelé à moins de blessures :
« En jeunes, il avait déjà un jeu axé sur le combat. Paul est monté en puissance physiquement petit à petit car il était fin. Il est barré en Bleus par des profils très épais. Il faut qu’il progresse dans ses déplacements car je trouve qu’il se déplace moins vite que Thibaud Flament par exemple. Gabrillagues est peut-être trop enfermé dans ce profil de guerrier. Mais Paul est un joueur qui est très apprécié dans un groupe car c’est un leader positif ».
Avec Flament et Woki à son poste ainsi que les jeunes champions du monde U20 qui poussent derrière, Paul Gabrillagues aura, à 31 ans, de plus en plus de mal à se faire une place en Bleus. Mais, en cas de besoin, Fabien Galthié sait qu’il peut faire appel à tout moment à son soldat rose.