Si les Catalans connaissent l’extrême difficulté de leur tâche en Top 14 après leur belle accession, Perpignan ne pas battu d’avance. Avec quelques lignes directrices à respecter pour se maintenir et ne plus faire l’ascenseur.
Pour Perpignan, il va s’agir de retenir les leçons de l’exercice 2018/2019. Après sa remontée, le club catalan s’était effondré cette saison-là dans l’élite : « Désormais, notre équipe est plus costaude, le recrutement est plus cohérent qu’à l’époque, souligne Patrick Arlettaz le nouvel entraîneur principal de l’USAP.
Perpignan d’attaque pour le Top 14
A cette période, on baignait dans une certaine euphorie. Ce qui nous arrivait était aussi magnifique que rapide. On avait finalement été assez fragiles car on avait manqué de temps pour mettre en place notre équipe. Un maintien, c’est tellement difficile à décrocher.
La garantie de réussite n’est pas absolue à 100%. Mais au moins on est plus solides. On jouera avec nos armes en essayant de faire ce qu’on sait faire de mieux en restant fidèle à notre philosophie de jeu. Cela signifiera avoir le ballon et mettre nos adversaires sous pression le plus possible. Mais l’adversité est tellement rude aussi. Il faudra se montrer très volontaire pour s’en sortir.»
Une des recrues, le pilier Arthur Joly, en provenance de La Rochelle se veut confiant. « J’estime que le club a fait un recrutement intelligent. Il présentait déjà une équipe bien compétitive en Pro D2. Evidemment la marche est importante avec le Top 14.
Je ne me mets pas en avant en disant cela (sourire). Mais avec le recrutement qui a été effectué (sourire), en étant allé chercher notamment des internationaux argentins (Landajo, Delguy…), cela aidera le gros potentiel déjà existant.»
« Faire ce qu’on sait faire avec nos armes »
Néanmoins l’ancien joueur du SUA témoigne aussi que, pour arriver à ses fins, une base fondamentale sera absolument à respecter :
« La clé d’une bonne saison et pas sur le plan sportif car une bonne saison c’est perdre ou gagner des matches c’est quand un groupe est fort et solide. C’est une évidence, mais tout le monde ne peut pas s’entendre. On a tous des histoires et des cultures différentes.
Parfois, cela ne fonctionne pas et c’est ainsi. Quand on avance tous ensemble dans l’optique d’un même projet, cela peut marcher. La recette d’un maintien, c’est que le groupe vive bien ensemble et que la même direction soit prise par tous. Mon passage à Agen (entre 2013 et 2018, Ndlr) n’a fait que renforcer cette idée.
Là-bas, la Pro D2 cela allait. Mais pour le Top 14 cela donnait lieu à des saisons très dures. Mais on avait réussi à se maintenir pendant trois saisons. Ce qui nous avait permis de nous en sortir c’était je me répète la solidarité du groupe. Ensuite, cela ne suffit pas. Il faut être capable de bien travailler et d’avoir ce même objectif commun. On avait tout cela à Agen à cette période.»
Il faudra être habité par cet état d’esprit à Perpignan aussi. Avec cet atout, la partie ne sera peut-être pas gagnée forcément, mais sans elle sera perdue…