Beaucoup d’hommes d’affaires fortunés de Top 14 et de Pro D2 se sont impliqués dans des clubs de rugby avec la même ambition : gagner !
En Top 14, un grand nombre de présidents ont réussi dans les affaires. Par exemple, Hans-Peter Wild (Stade Français), patron de Capri-Sun, un des hommes les plus fortunés de Suisse (3,4 milliards de dollars selon Forbes en 2023), Laurent Marti (Bordeaux) dirigeant du groupe TopTex, Vincent Merling célèbre avec sa société de torréfaction Merling (La Rochelle), François Rivière (Perpignan), Mohed Altrad (Montpellier) dirigeant du groupe Altrad, leader mondial de l’échafaudage, dont la fortune en 2020 était déjà estimée à plus de 3 milliards d’euros, Jacky Lorenzetti à la tête du fonds d’investissement Ovalto (sa fortune était estimée en 2023 à 825 M€ par Challenges) et du Racing 92, ou encore Bernard Lemaitre à Toulon et Olivier Ginon à Lyon patron de GL Events, demeurent quelques noms dont la réussite financière ne se dément pas.
Si on regarde la carte des clubs de Pro D2, beaucoup de présidents sont également d’importants hommes d’affaires. On peut évoquer Patrick Goffi à Grenoble, patron du groupe GLD (Grenoble Logistique Distribution). Jean-Robert Cazeaux, patron d’Eovest, spécialisé dans le bâtiment est celui du Stade Montois. Régis Dumange est celui de Nevers.
Président de l’entreprise Textilot Plus, entreprise de prêt-à-porter, sa fortune en 2020 était estimée à environ 120 millions d’euros. De quoi le placer dans le classement des 500 plus grandes fortunes de France. Jean-François Fonteneau est lui président du SUA. Il est aussi à la tête de la Sacpa, ce Service pour l’assistance et le contrôle du peuplement animal. Homme d’affaires né à Arcachon, il a repris le flambeau de son père. En 2021, son chiffre d’affaires était évalué à environ 24 millions d’euros pour 250 employés selon Sud-Ouest.
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Le rugby a des valeurs
Dernier en date le milliardaire Pierre-Edouard Stérin partenaire du BO via sa société Otium Capital et qui a contribué au maintien de Biarritz en Pro D2. On aurait aussi pu citer l’homme d’affaires Benjamin Gufflet président de Dax depuis juin 2023. A travers ces exemples, on se rend bien compte que le lien est très étroit entre chefs d’entreprises et rugby. Une connexion confirmée par Thierry Blandinières, directeur général de InVivo et successeur de Simon Gilham à Brive.
« Le rugby a des valeurs. Je travaille beaucoup là-dessus chez InVivo pour mobiliser les équipes, le management. Des valeurs d’engagement, d’esprit collectif, de relever des défis ensemble. Ce sont des valeurs très intéressantes dans l’entreprise. Cela ne m’étonne pas du tout qu’il y ait beaucoup de chefs d’entreprises qui ont envie de s’impliquer dans le rugby. Cela leur permet d’impulser une dynamique, un management et des valeurs universelles de collectif, d’engagement, de réussite. »
« C’est ce qu’on recherche dans les entreprises. C’est une excellente chose qu’il y ait de plus en plus de chefs d’entreprises qui s’investissent dans ce sport et le font connaître dans les entreprises. Quand je suis arrivé chez InVivo, personne ne s’intéressait au rugby. Personnellement, j’ai toujours été très proche de ce sport. On a eu un ambassadeur chez InVivo, Dan Carter, quand il est venu jouer au Racing 92. »
« Cela a lancé un vrai état d’esprit rugby dans l’entreprise. On était partenaires de la Coupe du monde aussi. Cela a généré une vraie dynamique. C’est valable avec le rugby en France, dans des villes comme Brive et à l’international. Quand on a une entreprise très internationale avec 15 000 salariés, plus de la moitié n’étant pas Français et issus de pays où il y a pas mal de rugby comme l’Argentine, l’Australie, l’Afrique du Sud, le Canada, c’est essentiel. Cela nous aide à structurer les valeurs communes entre les différentes nations ». A l’instar d’une grande équipe de rugby !