lundi 16 septembre 2024

Racing 92, le PSG du Top 14

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

En officialisant la venue d’Owen Farrell, le Racing 92 a frappé un grand coup après celui du double champion du monde sud-africain Kolisi. Un recrutement qui fait saliver, mais qui interroge aussi.

On ne peut pas dire que la venue d’Owen Farrell est passée inaperçue. Dès l’annonce des rumeurs sur une possible arrivée de l’international anglais la saison prochaine, le Racing 92 a joué la montre en démentant la venue de Farrell et en se réjouissant « de l’attrait porté au Racing 92 ».

Mais, moins de trois semaines plus tard, la formation Ciel et Blanc a officialisé la venue de l’ouvreur de 32 ans pour les deux prochaines saisons. Même si l’arrivée de Farrell devrait donner un nouvel élan au Racing 92, certains s’interrogent de l’intérêt de la venue d’un tel joueur dans le Top 14, d’autant plus qu’Antoine Gibert commençait à s’affirmer cette saison en 10.

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« On est très content sur le papier, mais je préfère être content du rendu sur le terrain » (Travers)

Pour rendre ce transfert XXL possible, le club francilien n’a pas hésité à sortir les grands moyens comme lors de la venue du champion du monde sud-africain Siya Kolisi. Le Midol a évoqué le chiffre de 500 000 euros pour racheter la dernière année de contrat aux Saracens de Farrell, mais surtout il a fallu et il faudra faire de la place dans la masse salariale pour rendre sa venue possible.

Exit donc Trevor Nyakane et Cedate Gomes-Sa, tout comme Juan Imhoff (fin de contrat), et Wenceslas Lauret (retraite), sans oublier les départs programmés d’Olivier Klemenczak, Francis Saili, Anthime Hemery, Veikoso Poloniati, Baptiste Chouzenoux, Christian Wade, Kitione Kamikamica et Peniami Narisia, qui devraient être libérés. Pour permettre aussi la venue de Demba Bamba et Romain Taofifenua (Lyon). Fort de ses 112 sélections avec le XV de la Rose, Owen Farrell reste sur un beau Mondial en France.

Il a participé activement au bon parcours des Anglais avec une 3ème place presque inespérée au départ. Pour son nouveau président, Laurent Travers, la venue d’un tel renfort ne peut être que profitable, notamment à ses jeunes coéquipiers comme Nolann Le Garrec ou Antoine Gibert.

Nolann Le Garrec aux côtés de Farrell

« Il y a une différence de génération. On va avoir l’expérience avec Owen (Farrell) qui va permettre à Nolann (Le Garrec) de monter en maturité grâce à son vécu et sa carrière exceptionnelle. Il aura avec lui quelqu’un qui écoute, qui travaille beaucoup. Il aura la possibilité d’avoir une vision et une manière de travailler différente. Le fait de l’avoir avec nous sera une bonne chose pour tout le monde et d’autres joueurs comme Gibert notamment, surtout à des postes clés. »

Après avoir fait sa carrière entière avec les Saracens, Farrell veut profiter de cette nouvelle aventure pour regagner les cœurs des supporteurs français, qui l’ont bien souvent chamaillé lors des oppositions entre la France et l’Angleterre.

Désigné à plusieurs reprises comme le joueur le plus détesté au monde, à l’image d’un Sexton, il devra se montrer costaud dans sa tête pour imiter Dan Carter et Finn Russell avant lui. Laurent Travers devra gérer sûrement les premières semaines de la venue de sa nouvelle star. Le président du Racing 92 attendra beaucoup de lui.

« On est très content sur le papier, mais je préfère être content du rendu sur le terrain. La vérité appartient au terrain. Tout comme Nolann, c’est bien ce qu’il fait, mais il faut que ça le soit au quotidien. Quand on voit son niveau actuel, c’est grâce à l’exigence qu’il a mis tout au long de ces années. Mais rien n’est jamais acquis, il faut toujours se remobiliser et éviter de se relâcher. » Farrell est prévenu. A lui de convaincre les plus sceptiques et de faire chambouler les cœurs en Ciel et Blanc.

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