Auteur d’une excellente saison en Nationale, le Stade Niçois est à la recherche de son glorieux passé. Le club mise aujourd’hui sur la formation pour se rapprocher de l’élite comme nous l’explique le président Régis Brandinelli.
Vous réalisez un beau parcours, vous êtes en route pour la Pro D2 en fin de saison.
Nous essayons de jouer, on a fait un gros recrutement. Nous avons eu la chance et l’opportunité de pouvoir recruter de bons joueurs qui s’intègrent parfaitement dans notre projet de jeu. Notre objectif, à moyen terme, est de monter, mais on a construit un modèle qui nous met à l’abri. Si on ne monte pas, on n’est pas en danger. Le championnat a d’excellentes équipes, ce sera serré jusqu’au bout.
Sur le long terme, le club peut-il vivre sans Pro D2 ?
La Pro D2 n’est pas une nécessité absolue, ça enlève de la pression, mais on veut voir plus haut, c’est clair. Nous avons un budget de 3,2 millions d’euros, c’est dans le haut du classement pour le Nationale, mais il y a un énorme gap avec le niveau supérieur.
Et le Top 14 ?
Déjà pour avoir un budget conséquent en Pro D2 il faudrait gagner au loto, alors pour le Top 14 il faudrait gagner deux fois au loto ! (sourire) Quand on voit de grosses équipes de Pro D2 qui galèrent pour monter et y rester, on mesure la difficulté de la tâche. Je préfère monter progressivement avec une base solide et des chances de se maintenir que monter rapidement et descendre aussitôt.
Régis Brandinelli a mis en place un partenariat avec le Stade Français
Vous accordez une grande importance à la formation également.
Oui nous voulons avoir un centre de formation avec un ancrage régional et que notre équipe Une soit alimentée par notre bassin azuréen. Huit ans que l’on travaille sur le développement de la formation. Nous avons une académie régionale et un projet qui va des tout petits jusqu’à l’équipe première. Nous collaborons également avec Thomas Lombard et le Stade Français.
En quoi consiste cette collaboration ?
Il s’agit d’un projet d’accompagnement de jeunes. Des jeunes joueurs qui sont peu utilisés viennent à Nice pour jouer, gagner en expérience dans un championnat où le niveau est élevé.
Comment comptez-vous faire évoluer le club ?
Nous avons un groupe d’entrepreneurs qui se sont associés pour faire avancer le club et les projets structurants. Ils investissent, achètent des actifs. Nous sommes dans une ville avec de nombreux sports. Nous avons de plus en plus de monde, de familles qui viennent au stade qui a été très bien réaménagé et nous permet de bien les accueillir.
Qu’en est-il des infrastructures ?
Julien Caminati qui nous a rejoints récemment me disait que l’on avait des infrastructures de Pro D2. On a comme objectif de faire évoluer le stade, augmenter la capacité en termes de spectateurs avec des espaces VIP, des grands salons, des loges pour nos partenaires, des bureaux. Des vestiaires tout neufs également.
A Nice, y’a-t-il de la place pour tous les sports ?
Oui comme toutes les grandes villes. Le tissu économique est important aussi et va au-delà de la ville de Nice. Je suis optimiste.