vendredi 13 septembre 2024

Rencontre avec Alex Burin (Agen), ce joueur de Pro D2 pas comme les autres

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Jamais avant lui, un joueur d’un club 11ème de Pro D2 n’avait été appelé en sélection ! le pilier d’Agen continue, à 24 ans, son apprentissage du haut niveau et s’affirme comme un élément d’avenir du rugby tricolore. Entretien pour Rugby Magazine et Le Quotidien Du Sport.

A l’entame de la dernière partie de saison, êtes-vous là où vous l’espériez avec Agen ?

On espérait un peu mieux. Mais, avec les derniers résultats, on tend un peu plus vers où l’on espérait être. Maintenant, c’est à nous de confirmer pour aller où l’on veut aller et finir bien la saison.

Quel est l’objectif ?

On veut accrocher les phases finales. Il faut être plus fort à l’extérieur et rester costaud à domicile. Le classement est très serré. On peut y croire. Ça va se jouer sur les dernières journées. On est troisquatre équipes à batailler pour les places de barragistes. On espère y être. Il faut y croire jusqu’au bout.

Comment expliquez-vous cette situation ?

Toutes les équipes étaient bien armées cette saison. Même les promus comme Dax et Valence font une belle saison. Biarritz a connu également du mal malgré leurs renforts. C’est une Pro D2 homogène. Ce n’est que ma 2ème saison pleine en Pro D2, mais je ressens que tous les matches sont accrochés. Tout le monde les joue pour gagner. Il n’y a pas de petites équipes. Certaines sont plus armées que d’autres, mais sinon le niveau est bon.

Quand on est appelé en équipe de France, cela valide-t-il le travail accompli jusqu’à présent ?

Ça donne surtout envie de continuer à progresser et de travailler pour pouvoir aller, peut-être un jour, au plus haut niveau encore.

Etait-ce un objectif en début de saison d’intégrer l’équipe de France ?

(Rires) Non, c’était surtout un rêve. On a toujours cela dans un coin de sa tête. On travaille pour cela. En début de saison, je ne me serais jamais vu aller faire une semaine avec le groupe France !

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« En début de saison, je ne me serais jamais vu aller faire une semaine avec le groupe France »

Cela démontre-t-il qu’il faut toujours y croire et quand on est bon, on peut être appelé en Bleus ?

On se dit qu’il y a de la visibilité sur la Pro D2 même s’il privilégie le Top 14. Ça montre que la Pro D2 est regardée. Elle est intéressante pour tout le monde. Il y a de bons joueurs en Pro D2.

Comment avez-vous vécu votre première convocation ?

C’est surprenant au début. On a du mal à y croire. C’est de la joie. Après, on a hâte d’y être. Un peu stressé. On change de monde. On touche à ce qui se fait de mieux en France. C’était une superbe nouvelle qu’on m’annonçait.

Sur les premiers entraînements, cela confirmet-il la sensation d’être dans une autre dimension à Marcoussis ?

J’ai eu la chance de ne pas être trop perdu à Marcoussis grâce à mes années avec les U20. Je connaissais aussi des mecs grâce aux U20. Pour l’intégration, c’est plus simple. Sur les entraînements, tout est mieux. Ça va vite. C’est costaud. Tout est plus.

Une fois cette parenthèse avec les Bleus ouverte, comment voyez-vous l’avenir ?

Ça m’a montré les axes où je devais progresser. Ça donne envie de continuer à travailler dans ce sens-là et d’exploiter au mieux ce que je peux faire et devenir. Cela fait plaisir de voir aussi des mecs que j’ai connus en U20 (il est champion du monde juniors 2019, Ndlr). Il y avait une belle génération.

Au poste de pilier, espérez-vous être de la nouvelle vague qui arrive

C’est comme tous les postes. Les années passent. Les jeunes arrivent et cherchent à s’imposer. C’est normal. Mais je vais continuer à travailler. Chaque chose en son temps. Je ne vais pas me projeter trop haut et trop loin. Je vais rester le même et travailler. Si de bonnes choses doivent m’arriver, ça m’arrivera. Une fois qu’on y a goûté, on espère tout donner pour y retourner.

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