L’équipe catalane est vraiment portée par un public dont la ferveur populaire est à part. L’USAP peut compter sur son tsade Aimé-Giral.
Le stade Aimé-Giral est situé en plein cœur de Perpignan. C’est le stade emblématique de l’USAP, mais aussi une des enceintes phares du rugby français. Ce stade porte le nom du demi d’ouverture, héros de la finale du championnat de France 1914, auteur de la transformation de la gagne. L’ouvreur donna au club son premier titre de champion de France. Aimé Giral décéda quelques mois plus tard sur le front.
La capacité de ce stade est de 14 577 places dont 13 000 assises. Quand les Sang et or jouent sur leurs terres, ils bénéficient toujours d’un engouement énorme. Cela a été le cas cette saison encore. Les fidèles d’Aimé Giral n’ont vraiment pas été étrangers à cette 10ème place décrochée en championnat. Qui l’eut cru en début de saison ! Retenons aussi les 8 guichets fermés à Aimé Giral et les milliers de supporteurs qui se sont déplacés à Pau, Castres, Bayonne, Montpellier et Oyonnax…
À LIRE AUSSI : toute l’actualité du rugby dans votre mag spécial
Aimé-Giral, une ferveur exceptionnelle
Une ferveur populaire qui ne se dément pas (13 533 spectateurs de moyenne cette saison) ! Alan Basson Zondagh, l’entraîneur des 3⁄4 de Lyon, peut en témoigner :
« Quand on est allés jouer là-bas (défaite 51-20, Ndlr), on s’est vite rendu compte que ce public et les supporteurs sont très fiers de leur club et de leurs joueurs. Ils les soutiennent énormément et très fort. Je ne caractériserai pas cette ambiance d’hostile. Quand tu es un fidèle supporteur, tu fais tout pour que ton équipe réussisse à domicile. Et même à l’extérieur. Quand tu débarques dans ce stade, tu sens rapidement des choses. Tu es dans le Sud, le rugby est très important là-bas. J’ai beaucoup de respect pour ce club et ses supporteurs ».
« Dans ce stade, il y a vraiment beaucoup de passion de la part des fans. Ils sont vraiment le 16ème homme. C’est vraiment un gros avantage que de pouvoir miser sur un tel public. Même en tant qu’adversaire, c’est une belle expérience à vivre » souligne le néo-Castrais Jack Goodhue.
« Même en tant qu’adversaire c’est une belle expérience à vivre »
Pour l’ancien narbonnais et toulousain Didier Codorniou, ce stade ne ressemble à aucun autre : « Ce stade a une âme, porté par le pays catalan. Il existe comme une force presque surnaturelle qui se dégage à Aimé-Giral. Dans ce contexte, leurs joueurs sont toujours transcendés. Quand vous vous rendez à Perpignan, il se passe quelque chose. Les adversaires ne sont jamais totalement sereins… ».
Pour François Rivière, le président, il y a même presque quelque chose de religieux dans cette enceinte : « Le stade Aimé-Giral se distingue par la ferveur populaire. Il existe une véritable communion. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle la Cathédrale ! C’est un lieu où les supporteurs aiment se réunir. Mais c’est aussi une forme de guide. Je regarde de près ce qui touche les supporteurs. Il y a une route qu’on doit montrer. Une exemplarité qui doit être la nôtre. »
« Depuis quelques années, ces supporteurs et cette Cathédrale ont été sevrés de victoires. Nous avions besoin de retrouver le haut du pavé. On est un peu déçus d’être 10èmes, mais on est quand même 10èmes ! On figure donc parmi les dix meilleurs clubs français. C’est remarquable. Aimé-Giral incarne tout cela. Ce n’est pourtant pas toujours simple de gérer un stade au cœur de la ville en termes de parking, d’accessibilité, d’évolution sur le plan de la capacité. Cependant, j’y tiens beaucoup car cela fait partie de l’histoire du club et de Perpignan ».
Il faut déjà être allé à Aimé-Giral pour savoir qu’en début de match, quand ce stade se met debout et chante, l’émotion ne peut que vous gagner !