vendredi 8 décembre 2023

Rugby : en PACA, le rôle de locomotive du RC Toulon

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Si le club de la Rade demeure la locomotive de la Région Sud-Est, d’autres équipes dans son sillage progressent grâce à un travail de fond.

Il n’y a pas que le RCT qui brille dans le Sud-Est. Henri Mondino, le président de la Ligue Sud, témoigne que d’autres clubs de la région se portent bien :

« Dans la région, il y a 130 clubs pour plus de 20 000 licenciés. La Covid nous a autorisés aussi le développement d’un rugby à 5. Un rugby plutôt mixte, pour des adultes et davantage tourné vers le monde de l’entreprise. Comme ailleurs ici, nous éprouvons davantage de difficultés chez les U16 et les U18. Mais l’objectif prioritaire de la Ligue a été de ne jamais lâcher les clubs.

Des projets se sont développés progressivement auprès de grands pôles comme Aix (Provence Rugby en Pro D2) avec la création d’un campus rugby qui n’a pas son pendant excepté le Stade Toulousain. C’est un investissement de près de 20 millions d’euros.

Toulon se réinvente avec de nouvelles infrastructures

A Toulon, Bernard Lemaître a créé le Rugby Center et ses 25 millions d’investissement. Nice n’a pas été loin d’accéder à la Pro D2 cette année (battu 12 à 9 par Narbonne, Ndlr). Ce club est en train de créer son Rugby Center aussi. Nous avons maillé notre région autour de trois grands pôles : Aix, Toulon et Nice. Et demain Avignon. On va récupérer une maison ovale de territoire très belle.

On a récupéré aussi un stade de 18 000 places, le Parc des Sports d’Avignon. Autour de ces clubs il y en a d’autres de Fédérale 1 où il existe des académies. On a voulu aussi mettre en place des centres d’entraînement labellisés plutôt pour les Fédérale 1 et 2.

Tout cela pour dire qu’il y a un vrai projet de mise en place du haut niveau qui tourne dans la région. On ne peut pas accéder au haut niveau sans un travail éducatif et pédagogique en amont. Quel que soit le niveau des clubs, il y a des marches à gravir. Hyères, Bédarrides et La Seyne veulent jouer à terme en Nationale. Demain peutêtre que Aix et Nice peuvent rêver au Top 14.

Chacun a sa propre gouvernance économique. Mais aucun n’a eu des soucis avec le gendarme financier ».

Devant la place omnipotente de l’OM, le rugby à Marseille n’a guère de place. Mais c’est un autre débat… Revenons sur le malheureux candidat niçois. Premier de la phase régulière, le rêve était tout proche : Patrice Prevot, le président du Stade Niçois, en convient :

« La conclusion n’a finalement pas été la montée en Pro D2. Ce n’était pas le but en début de saison, mais ça l’est devenu en cours. On a été un peu dans l’émotion lors de ce match à Narbonne. Cela fait six saisons que je suis au club. Je fais en sorte qu’il évolue chaque saison. L’équipe va être plus solide la saison prochaine.

J’espère que cela suffira pour aller en Pro D2. On n’a pas la vocation à rester en Nationale si on peut aller au-dessus. L’an dernier, on a été l’équipe la moins staffée de la Nationale. On va doubler le staff pour le prochain championnat en renforçant notamment l’équipe médicale. Côté joueurs, on devrait avoir 15 départs pour 18 à 20 arrivées. Nice veut rattraper les 30 années de retard par rapport aux autres grandes villes ».

« Demain peut-être que Aix et Nice peuvent rêver au Top 14 »

Le club azuréen a réalisé de beaux progrès. Chaque club de la région à sa manière :

« Chacun a sa division, insiste Prevot. Toulon connaît évidemment de beaux jours en Top 14 depuis des années. C’est aussi le cas d’Aix en Pro D2. Pour Nice, le club essaie de s’en sortir du mieux possible en Nationale. En Fédérale 1, il y a aussi des clubs comme Bédarrides, l’Union sportive seynoise et Hyères qui sont trois clubs solides dans cette division.

Pour certains, ils ont même des ambitions pour monter dans la nouvelle Nationale 2. Encore derrière, dans la hiérarchie, il y a Grasse qui fait un gros travail au niveau de la formation. C’est un club bien structuré. Il y a aussi le club de rugby de Monaco qui est en Fédérale 3.

Par rapport à la densité des clubs qu’il y a dans le Sud-Ouest, ceux dans la région ne sont pas nombreux, mais nous concernant on espère prochainement avoir notre place au soleil. J’espère que cela dérangera personne de l’autre côté de la France…

Il faut que les choses se démocratisent. Cela ferait du bien au rugby si son visage dans notre pays était plus étendu. Le rugby a longtemps été un rugby de campagne. Il devient plus urbain ».

Derrière le RCT, on travaille dur. La signature toute récente de l’ancien Toulonnais Rudi Wulf à Hyères ne pourra être qu’un coup de projecteur positif supplémentaire.

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