A 35 ans, sa 7ème saison à Bourges pourrait être la dernière de sa carrière. Mais, avant cela, Sarah Michel-Boury, qui s’est mariée en septembre aura à cœur de décrocher un 4ème titre de champion et une 2ème médaille olympique. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.
Quel est l’objectif cette saison ?
A Bourges, les objectifs sont toujours les mêmes : le titre de champion de France, la Coupe de France… Mais ça commence à être de plus en plus dur. Le niveau devient de plus en plus relevé. Il y a de plus en plus de grosses équipes alors qu’il y a quelques années il n’y avait qu’un ou deux clubs qui bataillaient.
On parle beaucoup de la dream team lyonnaise, mais Bourges répond présent !
Il ne faut jamais enterrer Bourges ! C’est vrai que Lyon, sur le papier, est une très forte équipe. Maintenant, on sait que sur le terrain il peut se passer plein de choses. Villeneuve d’Ascq est aussi très fort. D’autres équipes pointent le bout de leur nez. J’espère qu’à l’arrivée Bourges sera champion de France, mais ça va être disputé.
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Vous êtes en fin de contrat ?
Oui c’est ma dernière année. Avec l’équipe nationale, ce sera ma dernière campagne parce que j’aurai 35 ans et j’aurai certainement envie d’avoir d’autres projets personnels ou professionnels.
2023/2024 sera-t-elle votre dernière saison ?
Je ne sais pas. J’ai 35 ans. Je suis une femme et j’ai d’autres envies notamment d’avoir des enfants. Si je ne me sens pas de refaire une saison j’arrêterai et si je vois que mon corps me permet de continuer je continuerai. Mais la tendance est plus à dire que c’est ma dernière saison donc j’ai envie de profiter. A mon âge, je ne me vois pas m’arrêter et reprendre après.
« Il ne faut jamais enterrer bourges ! »
La 3ème place à l’Euro est-elle digérée ?
On a été forcément frustré et déçu. On voulait l’or et il y avait vraiment moyen d’être championnes d’Europe. Maintenant, ça reste encourageant parce que le groupe est jeune. Cette équipe de France a un bel avenir. Il y a eu des absentes, mais même avec ces absences on aurait pu aller très loin. C’était une année charnière pour les Jeux Olympiques, ça nous a permis de travailler. C’est une 3ème place, on perdure sur le podium et j’espère que cette équipe de France va avoir l’or prochainement parce qu’il y a vraiment beaucoup de talent et beaucoup de travail. C’est encourageant pour la suite parce que c’est un nouveau groupe, un nouvel état d’esprit, une nouvelle ère.
Marine Johannès est-elle le facteur x qui a manqué aux Bleues ?
Je ne sais pas si on aurait joué de la même façon avec Marine. Elle apporte une agressivité offensive qui est incroyable. Elle attire de la défense. Mais je ne sais pas si on aurait pu gagner avec elle. Il y a tellement de paramètres qui rentrent en compte. C’est vrai que c’est dommage, mais on ne saura jamais si ça aurait changé la finalité.
Valérie Garnier est désormais entraîneur de Fenerbahçe. Est-ce la seule française qui peut gagner l’Euroligue cette année ?
(Rires) Il y a aussi Prague où évolue Valou (Valeriane Ayayi, Ndlr). C’est une équipe qui est souvent au Final Four. C’est vrai qu’en jouant à l’étranger, on a plus de chances de remporter l’Euroligue parce que malheureusement les budgets sont plus conséquents. Ils arrivent toujours à avoir des passeports, des joueuses avec des doubles nationalités… Après, peut-être que Lyon, à l’avenir, qui est en train de construire un gros projet pourra challenger ces équipes-là et déjà atteindre un Final Four en Euroligue ce qui serait incroyable pour une équipe française.