Le fils (Solly Stansbury) de la légende Terence Stansbury évoque son quotidien à Levallois, une ville dont son père (drafté par Dallas en 1984 en 15ème position, 3 fois 3ème du concours de dunks) a fait les beaux jours de 1989 à 1995.
Comment se passe votre saison à Levallois ?
Comme on est monté de division, c’est une saison où on doit apprendre. On joue pas mal. On a déjà surpris quelques équipes depuis le début de la saison.
Quelles sont les ambitions du club ?
On va essayer d’accrocher les play-offs. Pour atteindre ce niveau, il faut finir parmi les sept premiers au terme de la seconde phase. Cependant, on prend les étapes les unes après les autres. Mais je suis confiant.
Le club a connu dernièrement beaucoup de difficultés de tout ordre (Sacha Giffa a remplacé fin janvier Franck Le Goff comme coach, Ndlr), comment les avez-vous vécues ?
Heureusement, et par chance, on forme un bon groupe de gars. On se serre les coudes les uns les autres, on se bat ensemble.
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Pourquoi avez-vous décidé de rester au club malgré toutes les difficultés endurées ?
Déjà je ne les considère pas comme un problème. Je vois même cela comme une opportunité. Même si je sais qu’il y a d’autres clubs qui ont plus de reconnaissance que le nôtre, et que donc ils sont regardés davantage. Ensuite j’ai décidé de rester car ce club est historique dans le basket français. Et l’histoire de ma famille est très forte aussi. Mon père (Terence, Ndlr) a porté les couleurs de ce club. Je suis arrivé ici et j’ai gagné pas mal de titres avec les espoirs. Donc continuer me semblait évident. Histoire de me créer quelque chose à moi et pour l’équipe…
Justement, vous sentez-vous chargé d’une mission par rapport à l’histoire de votre père avec Levallois ?
Au début, je le ressentais plutôt comme cela. Mais ce n’est plus le cas désormais. Je pense davantage à mon propre chemin. J’ai pu penser que j’étais dans l’ombre de mon père, mais cela n’a jamais été négatif pour moi. Je vois maintenant cela comme un honneur que de continuer à porter cet héritage. Quand il y a les matchs, les gens viennent. Ils me posent des questions sur mon père en me disant aussi qu’ils l’ont vu jouer il y a près de 30 ans. Cela fait plaisir à entendre.
Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
Je n’ai aucun regret. Je suis content de la carrière que j’ai faite. Elle n’est pas finie (il aura 30 ans le 6 mars, Ndlr). Je peux donner encore davantage.
Le nom de Stansbury n’a-t-il pas été parfois trop lourd à porter ?
J’ai pu être submergé au départ, mais c’est ensuite rentré dans une forme de normalité. Etre attendu, surtout ici, est agréable à vivre.
« Me créer quelque chose à moi ici… »
Quel message votre père vous a-t-il transmis ?
Il m’a toujours dit : « Prends du plaisir en jouant quoi qu’il arrive”.
Où voyez-vous votre avenir ?
Si je restais en France, ce serait d’aller le plus haut possible. Je sais pertinemment que je peux jouer à un plus haut niveau. Mais dans cette hypothèse ce serait probablement dans un rôle différent. Mais si vous me dites que le club peut monter en Pro B, je dirais alors jouerenProB!
Avez-vous rêvé de jouer aux Etats-Unis ?
Franchement je n’ai jamais rêvé de jouer en NBA. Mon ambition a surtout été de jouer au basket, et à un niveau professionnel.