Buteur du Stade Toulousain et auteur de 5 pénalités pour 2 transformations en finale contre La Rochelle (29-26), Thomas Ramos revient sur le magnifique succès de son équipe et sa domination sur le rugby français.
Il y a eu un grand suspense à l’issue de ce match digne d’un scénario de film !
Oui, c’est presque un scénario de film. On s’était surtout dit que, quoi qu’il arrive, on allait se mesurer à une grosse équipe. Ce ne sont pas les champions d’Europe pour rien. On a fait un gros match. On les a bien emmenés sur les ballons portés, on connaît leurs qualités, mais on avait l’impression de tout de même dominer en 1ère période. On a répondu présent devant.
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La pénaltouche manquée de Romain Ntamack aurait pu vous coûter le Bouclier…
Il restait encore dix minutes dans le match et Romain va inscrire cet essai au caractère. Il aurait pu sortir de son match, mais il a su faire preuve de répondant, ce qui prouve que c’est un grand joueur.
Vous avez réussi à utiliser votre jeu au pied et ainsi à déjouer la pression des Rochelais en inscrivant notamment des pénalités essentiellement à 45 mètres.
On a surtout eu beaucoup de pénalités contre nous dans la zone des 40 mètres, ce qui leur permettait de revenir dans celle des 22 mètres. C’était donc rude pour en sortir. L’essentiel, c’est qu’on a su exploiter les moindres pénalités qu’ils nous ont laissées, ce qui nous a permis d’accrocher les Rochelais au score afin de l’emporter.
« On sait qu’on joue dans un grand club qui vise à gagner des titres, on se le rappelle tous les jours »
Ce match vous a-t-il donné confiance pour les échéances à venir et notamment la Coupe du monde ?
Bien sûr. On avait envie de finir la saison avec un titre afin de récompenser tout le travail qui a été fait par le club. On a connu des doublons moins compliqués par rapport à l’année dernière, ce qui nous a permis d’être en confiance sur cette fin de saison et d’arriver plus frais. Ce match récompense tous les mecs qui ont travaillé cette saison.
Sur les quatre dernières saisons, vous remportez trois Boucliers de Brennus. C’est impressionnant !
On est très contents de remporter un trophée. Même si on a la force de rester humbles, ce n’est en effet pas anodin comme statistique. Lorsque l’on voit l’héritage de ce club et ce qui a été fait les années passées, on se doit d’assumer. On sait qu’on joue dans un grand club qui vise à gagner des titres, on se le rappelle tous les jours. Trois championnats remportés en quatre ans, c’est une belle statistique (sourire).
Comment avez-vous trouvé la performance de Santiago (Chocobares) ?
Chez nous, on adore les Argentins. C’est vraiment des mecs géniaux, toujours dans la bonne humeur. Défensivement, il a été encore une fois très bon. On sait que c’est l’un de ses points forts. Il a été très costaud face à un joueur comme Jonathan Danty. Pita Ahki a été très bon aussi. Santiago a notamment été très efficace pour inscrire un essai après une course de 50 mètres, donc on est très contents de l’avoir et d’avoir ces joueurs avec nous parce que ce sont des compétiteurs.
Propos recueillis par Mathieu Coutelette au Stade de France